Un tsunami – le mot n'est pas fort – est entrain de secouer dans tous les sens la classe politique française et indirectement africaine. Un avocat français, Robert Bourgi, un temps décrit comme proche de Sarkozy, affirme que des Chefs d'Etat africains « ont financé » des campagnes électorales en France. Il cite quasiment tous les Présidents, exceptés Nicolas Sarkozy. Problème, une enquête du journaliste d'investigation Pierre Péan, affirme quant à elle que ce même Bourgi aurait déposé une mallette de billets chez Sarko, alors ministre de l'Intérieur.
Dans ce marigot infesté de caïmans qu'est la Françafrique, un nom revient souvent : Bongo, le patriarche bien sûr, qui a « accompagné » nombre de Présidents français, de Gaulle à Sarkozy. Tous auraient bénéficié de sa générosité durant les camapgnes électorales. Histoire de ne pas faire de jaloux, Bongo aurait même financé le « raciste et xénophobe » Jean-Marie Lepen, dixit Robert Bourgi. Selon certaines indiscrétions, Chirac et de Villepin recevaient l'argent en petites coupures dans des ...djembés. Ainsi, ces tam-tam typiquement africains ne servent pas qu'à égayer les joyeuses gens. Ils sont un moyen sûr pour convoyer des fonds.
Omar Bongo, décédé en 2009, ne cesse d'interférer dans la politique intérieure française. C'est le mort le plus expressif que les politiques français n'aient connu. A chaque fois qu'il y a une embrouille dans le landerneau politique gaulois, Bongo n'est pas loin. Vivant, l'ancien Président gabonais n'a pas souhaité s'exprimer. Mort, il lance ses missiles d'outre-tombe pour, qui sait, soulager sa conscience et pour le repos de son âme. Amen, répliqueraient sûrement les acteurs politiques français qui ont eu à faire avec le père d'Ali et qui souhaitent sûrement que ce « mort vivant » se taise à jamais.