8 août 2011
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17:34
- "Le 31 juillet, à Dakar, dans un stade Demba-Diop archicomble, il n'aura fallu que trente petites secondes à Balla Gaye 2 pour terrasser Tyson, la légende vivante du laamb, la lutte sénégalaise avec frappe", écrit Rémi Carayol dans la dernière édition de Jeune Afrique (n ° 2639). Le journaliste de l'hebdomadaire de Béchir Ben Yahmed explique que trente seconde, (c'est) "le temps pour le jeune prétendant (Balla Gaye 2) d'asséner quelques coups de poing au vétéran de 39 ans, puis lui infliger une prise fatale qui lui a fait manger le sable".
- Il ajoute que "pour beaucoup, c'est 'la fin d'un mythe'. De fait, un retour dans l'arène de celui qui en fut le roi incontesté entre 1995 et 2002, mais qui n'a pas remporté la moindre victoire depuis sept ans, semble bien utopique. Tyson (Mohamed Ndao à l'état civil), né à Kaolack, restera à jamais la première star du laamb. Imbattable à ses débuts, il a révolutionné la discipline. C'est avec lui que la lutte est passée d'un sport traditionnel à un véritable show. Aujourd'hui, les lutteurs sont des businessmen qui engrangent des millions, les sponsors et les spectateurs sont de plus en plus nombreux, et les médias s'arrachent les droits de diffusion", conclut-il.
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Si Tyson a été un "mythe", un messie venu expliquer à une jeunesse désoeuvrée qu'on peut bien faire du business avec la lutte sénégalaise, ce "sport de chez nous" et trouver sa place dans la société, ses démêlés avec le CNG (l'organe régulateur de la lutte) et sa longue suspen
sion de l'arène prouve qu'on tue bien les messagers.