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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 00:21

Toujours prêts à dépenser des trésors d’énergie et parfois des fortunes en lobbying pour une photo dans le bureau ovale de la Maison Blanche, sur le perron de l’Élysée ou sous les ors de Buckingham Palace, nos chefs d’État doivent regarder la réalité en face : leur engouement est tout sauf réciproque.

 

Hormis lorsqu’il s’agit de s’afficher aux côtés de l’icône Mandela, hypervalorisante en termes d’image, les leaders des pays riches calculent au plus juste et au strict minimum du politiquement correct leurs apparitions médiatiques auprès de leurs homologues du Sud. Quand ils ne les fuient pas comme la peste. En témoigne ce passage des Mémoires de l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, publiés le 1er septembre.

 

La scène se passe début avril 2005, lors des obsèques de Jean-Paul II à la basilique Saint-Pierre de Rome. « Tout le monde était là. Le Vatican avait décidé de nous asseoir pays par pays, par ordre alphabétique. Hélas, cela me plaçait à côté de Robert Mugabe. […] Juste à temps, j’ai repéré qui se trouvait sur la chaise voisine de la mienne, heureusement en train de discuter avec son voisin opposé. Il ne m’avait pas vu !

 

La campagne électorale avançait à grands pas et ça n’aurait pas été la photo idéale pour le lancement. L’idée même était abominable. D’un bond, j’ai disparu vers le fond, là où se trouvaient les ambassadeurs, les gardes du corps et autres, à la grande consternation des prêtres en charge du placement, lesquels ont tout fait pour me reconduire à mon siège. Alors que le service allait commencer, j’ai vu avec horreur le prince Charles à qui, bien sûr, on avait alloué la place réservée à la Grande-Bretagne. Je me suis précipité, mais trop tard, il s’était assis pile à côté de Mugabe ! Au moins les monarques n’ont-ils pas besoin d’être élus… ! »

 

On pourra certes gloser sur le cynisme tranquille d’un homme qui, tout en regrettant de ne pas avoir pu renverser par la force l’autocrate zimbabwéen (« j’aurais adoré, mais ce n’était pas réaliste »), se livre dans ses Mémoires à des éloges sans retenue de George W. Bush, Dick Cheney ou Ariel Sharon et vend ses services lourdement rémunérés aux potentats du Golfe. Mais l’essentiel est ailleurs.

 

Tant que certains dirigeants africains s’obstineront à se comporter en rois nègres, en déroulant le tapis rouge sous les pieds du moindre responsable au teint pâle venu leur rendre visite, alors que ces derniers préfèrent les recevoir en catimini, loin des objectifs et entre deux rendez-vous, ce type de scène caricaturale narrée avec autant de mépris que de jubilation se répétera. Cinquante ans après les indépendances, il serait temps que ceux qui président aux destinées de l’Afrique sachent distinguer la honte de la fierté.

François Soudan

Source : jeuneafrique.com

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 10:18

timbre fiscalDes semaines que cela dure. Les timbres fiscaux, pièce indispensable pour la confection de documents administratifs, sont indisponibles dans les mairies et autres postes de police. Votre serviteur qui souhaitait obtenir un casier judiciaire à Matam, il y a un mois, n'est toujours pas rentré en possession dudit document.

 

Au Consul du Sénégal à Paris, la liste des mécontents ne cesse de s'allonger. "Les passeports, après la demande, sont disponibles entre trois (3) et six (6) mois". Cette phrase est répétée machinalement par le répondeur de la représentation sénégalaise dans la capitale française. Et ça, c'est en temps normal. Avec le prétexte de l'absence de timbres, il faudra attendre un an.

 

La cause de ce "couac" adminsitratif : un trafic de timbres fiscaux. En effet, des faussaires se sont mis à vouloir se substituer à l'Etat. Conséquence : des timbres à la qualité douteuse circulaient un bon moment, inondant le marché et rapportant une manne financière considérable aux trafiquants (lire l'article sur www.awa-net.net).

 

Pour pallier les pertes considérables dans sa trésorerie, l'Etat a préféré retirer du marché le format actuel de timbres sans en produire d'autres. En attendant que la situation se décante, les Sénégalais, surtout ceux de la diaspora ,prennent leur mal en patience et jouent au chat et à la souris avec la très rigoureuse administration française qui ne jure que par la paperasserie.

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 09:30

dalein.jpgLa Commission électorale guinéenne a annoncé les résultats provisoires de l'élection présidentielle qui s'est tenue dimanche 27 juin et qui doit mettre fin à la période de transition dirigée par le général Sékouba Konaté.

 

La Commission électorale a annoncé, vendredi 2 juillet vers 22h45, les résultats provisoires de l'élection présidentielle du 27 juin dernier. Cellou Dalein Diallo arrive en tête avec 39, 72 % des suffrages et sera donc présent au deuxième tour de l'élection, prévu le 18 juillet. Il devrait alors affronter Alpha Condé, l'opposant historique à la dictature de Lansana Conté, qui a récolté 20,67 % des voix. Sidya Touré, quant à lui, porte la casquette du troisième homme avec 15,60 % des voix.

 

La participation, très haute, s'élève à 77 %. Une heureuse surprise, alors que la préparation du scrutin accusait encore du retard quelques jours avant le jour fatidique et que l'accès aux bureaux de vote n'était pas toujours évident. Certains électeurs ont dû ainsi parcourir plus de trente km - parfois à pied ou en vélo - pour accomplir leur devoir civique.

 

Les deux finalistes ont des profils très différents. Cellou Dalein Diallo, 58 ans et père de trois enfants, a été pendant onze ans ministre de Conté et même son Premier ministre (2004 à 2006), avant d’être débarqué pour « faute lourde ». Son origine peule - la plus forte composante ethnique d'un pays où le vote est très identitaire - est un atout de taille.

 

Il est très populaire en Moyenne-Guinée et dans les banlieues de Conakry. Quant à Alpha Condé, 72 ans, qui est d'origine malinké et père d'un enfant, son fief est situé en Haute-Guinée, où il est souvent vu en martyr pour avoir été persécuté par le régime de Lansana Conté. (lire la suite sur www.jeuneafrique.com)

 

 

 

 

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 11:35

foto yabonLa remise des prix 2010 des meilleures phrases racistes en France a eu lieu jeudi 28 mai au soir, à Paris. Parmi les personnalités distinguées, Brice Hortefeux, Fadela Amara, Éric Zemmour et Nicolas Sarkozy.

 

« Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. » Pour ces propos tenus en août 2009, Brice Hortefeux, a été dignement récompensé hier soir dans la catégorie « Pour l’ensemble de son œuvre » au cours de la cérémonie parodique des Y’a bon Awards 2010, présentés à la Belleviloise, à Paris, par l'humoriste Blanche (révélée par le Jamel Comedy Club) et la comédienne Aïssa Maïga. Mais le ministre de l’Intérieur n'est pas venu réceptionner sa « banane d'or »...

 

L’évènement, dont le nom fait référence à l’imaginaire colonial associé aux boîtes de cacao Banania, est organisé par l'association des Indivisibles, parrainnée, entre autres par Lilian Thuram. Celle-ci utilise l’humour pour dénoncer les meneurs d’opinions qui véhiculent publiquement des préjugés racistes. Ou apportent leur soutien à ces derniers. Fadela Amara, secrétaire d'État à la Ville, a ainsi reçu le prix dans la catégorie « Touche pas mon pote raciste » pour avoir défendu le ministre de l’Intérieur en disant – le plus sérieusement du monde - que ce dernier avait « de l'humour »…

Nombreuses récidives

Si la soirée de gala organisée par les Indivisibles stigmatise les auteurs de propos racistes, elle ne les incite pas vraiment à calmer leurs ardeurs. Éric Raoult (UMP), qui avait remporté le grand prix dans la catégorie « pour  l’ensemble de son œuvre » lors de la première édition des Y’a bon Awards l’an dernier, a si bien récidivé que la catégorie des « Zéric » a dû être créée - un nom qui renvoie également au ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Éric Besson, mais aussi au journaliste du Figaro, Éric Zemmour.

 

C’est d’ailleurs ce dernier qui a, cette année, devancé ses deux concurrents en remportant le prix dans cette catégorie très disputée grâce à son passage remarqué à l’émission Ça se dispute sur iTélé, le 20 février 2010. Dans un débat portant sur les Quick halals en France, il déclarait : « On voit ce qui est en train de survenir, c'est-à-dire que des quartiers, des villes et bientôt des départements, des régions entières [deviennent] complètement halalisées. »

 

Mais Nicolas Sarkozy a lui aussi été distingué. Il a remporté la palme dans la catégorie « Origines contrôlées » pour sa prestation qu’il voulait comique, lors de la remise de la Légion d’honneur à l’acteur, humoriste et réalisateur Danny Boon. « Vous êtes fils d’un Kabyle […] Ça ne commençait pas terrible, faut bien le reconnaître. Heureusement, la République vous a ouvert ses portes », a lancé Nicolas Sarkozy, en blaguant. Filmé, l’entretien est disponible sur You Tube.

 

Escalade islamophobe


Les perles racistes auxquelles les Y’a bon Award's ont rendu un vibrant et ironique hommage ne manquent pas. Jacques Ségéla, distingué dans la catégorie « Le Bruit et l’odeur », déclarait notamment à Beau Magazine en février 2009 : « L'Africain (…) garde une pureté, une innocence, une naïveté, qui est la forme que doit prendre la publicité. L'Africain est heureux malgré les drames qu'il côtoie. (…) La force de l'Africain, c'est de savoir garder cette part enfantine que les autres adultes effacent. »

 

Quant à André Valentin, maire UMP de Guissainville (Meuse), il déclarait dans le 20 heures de France 2, le 1er décembre 2009 : « II est temps que l'on réagisse, car on va se faire bouffer… (…) Il y en a déjà 10 millions, alors, il faut bien réfléchir. Dix millions que l'on paye à ne rien foutre ! (…) Si l'immigré travaille, qu'il ne me fait pas chier avec sa religion et qu'il respecte le drapeau français, ça ne me pose pas de problèmes. (...) Je ne suis pas raciste, mais... »

La recrudescence de phrases racistes prononcées publiquement en France depuis une année inquiète la présidente du groupe des Indivisibles, Rokhaya Diallo, qui dénonce en particulier « l’escalade politique islamophobe qui a lieu en France à la faveur du débat sur l’identité nationale »... (lire la suite sur jeuneafrique.com)

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 14:11

adultère foyerLes Mureaux, le 13 mai : Un mari, ayant soupçonné un homme d'entretenir une liaison avec sa femme, poignarde le supposé amant qui réagit violemment en blessant le « cocu » au front. Et les deux gladiateurs se retrouvent à l'hôpital.

 

Ville située dans le département des Yvelines, région Ile-de-France, Les Mureaux, c'est connu, est une localité cosmopolite. Parmi les différentes nationalités qui s'y côtoient, une importante communauté sénégalaise, majoritairement originaire du Fouta Toro et du Boundou dans le Nord-Est du Sénégal.

 

Pour ce fait-divers, ce sont des originaires du Boundou qui se sont illustrés. Un mari, ayant soupçonné son épouse de relations coupables avec un « compatriote » (ils viennent tous les deux de la même région), interpelle ce dernier en des termes peu amènes. D'après les informations qu'on a pu recueillir, le présumé amant était venu dans le quartier Cité Renault pour présenter des condoléances. A sa sortie du bâtiment de la famille endeuillée, le mari l'aurait hélé en ces termes : « je n'avais pas dit que je ne voulais plus te voir ici (entendez près de chez moi) ».

 

Il s'en est suivi un échange aigre-doux où dans l'apparente politesse se cache une réelle envie d'en découdre. Voyant « l'amant » de sa femme tourner les talons, le mari aurait sorti un poignard et asséné un coup dans le dos de son rival. Décrit comme un individu au physique d'athlète, l'amant aurait terrassé violemment le malheureux époux qui s'est blessé au front. Les blessures ont été assez graves pour que les deux hommes se retrouvent aux urgences, l'un à l'hôpital de Poissy et l'autre à l'hôpital de Trappes.

 

Selon ses proches, le mari avait depuis longtemps prévenu les autorités (police ou préfecture) qu'il y avait un homme qui tourne autour de sa femme. En fait, pour ceux qui connaissent la vie des immigrés en France, ce fait-divers oppose un « foyer-man » et un « marié » : le premier habite le Foyer (ensemble de logements, style universitaire) et le second vit dans des logements sociaux type HLM avec femme et enfants.

 

Depuis que l'affaire a éclaté, on entend tout et son contraire. Certains affirment, avec force détails, que la femme se serait vantée auprès de son mari en lui montrant 800 € que l'amant lui aurait offert. D'autres affirment que si la femme est arrivée en France, ce n'est pas grâce à un regroupement familial, mais grâce à ses soupirants et ceci à l'insu de son mari. Le positif dans cette affaire, c'est qu'il n'y a pas eu mort d'homme, car généralement l'issue de ces bagarres est souvent tragique.

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 10:47

avionsLe volcan islandais au nom imprononçable a semé une vraie « pagaille », comme l'ont constaté les médias européens. Depuis cinq jours, le ciel du vieux continent est quasiment fermé : aucun avion ne décolle ou n'atterrit. Conséquence : des touristes français, britanniques, belges, hollandais, allemands, américains... sont coincés dans les quatre coins du globe. N'ayant pas prévu de passer plus de cinq jours hors de leurs pays, certains sont sans le sou et … pleurent contre cette injustice de Mère nature.

 

A y regarder de plus près, les Occidentaux exilés forcés ou « réfugiés climatiques » vivent depuis plus de cinq jours ce que les originaires des pays pauvres vivent depuis des années sur leur sol. Complètement fauchés, ces étrangers en Occident sont aussi le plus souvent sans - papiers. Les longues files des touristes dans les aéroports africains ou asiatiques ou devant les agences de voyages rappellent les queues que font les immigrés devant les administrations occidentales en quête du sésame qui leur permettrait de circuler librement et de travailler.

 

Mais eux ne chialent pas. Ils se battent pour arriver à leurs fins. Stoïques, ils encaissent les coups et Dieu sait qu'il y en a – sans broncher, se disant que demain est certes loin, mais que ce sera mieux. L'espoir fait vivre. Raison pour laquelle, certains sans – papiers attendent dix ou quinze ans sans pouvoir travailler et se soigner convenablement. Mais ils gardent le sourire. Sans doute, sont-ils déjà immunisés contre la misère, contrairement aux Occidentaux que cinq jours d'inconfort font péter les plombs.

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 22:19

lac_eumeu.jpgStade Demba Diop, dimanche 28 février 2010 – Les amateurs de lutte avec frappe n'ont pas été déçus. Le grand combat qui opposait Eumeu Sène de l'écurie Boul Falé (Pikine) à Lac de Guiers 2 de l'écurie Walo (Guédiawaye) a tenu toutes ses promesses. Les deux jeunes lutteurs se sont vaillamment affrontés, chacun donnant et recevant à son tour des coups sanglants.

Malgré le match nul décrété par les arbitres après 25 minutes de lutte, force est de constater que c'est le pensionnaire de Boul Falé qui a mené les débats. Toutes les trois ou quatre attaques qui ont failli mener à la chute de l'un d'eux ont été déclenchées par Eumeu Sène. Lac 2 se contentant de contrer les assauts de son adversaire, même si ça lui a coûté un « K.O. debout » et une ouverture au niveau du menton. Pas une seule fois, Lac 2 a attaqué Eumeu Sène. A la fin du combat, les deux lutteurs avaient le même nombre d'avertissements (quatre en tout).

Logiquement, c'est Eumeu Sène qui devait remporter la victoire aux poings, mais comme c'est souvent le cas, les arbitres du jour sont passés à côté de la plaque. Avertir Eumeu Sène au tout début du combat parce que son cuissard dépassait légèrement son « nguimb ». C'est tout simplement ridicule. L'intéressé qui aurait pu être désigné vainqueur, a aussi gagné la bataille de la communication. Au lieu de se précipiter pour rentrer à son domicile avec ses supporters et son staff, il a tenu à répondre aux questions des commentateurs de la RTS 1.

A propos de son premier avertissement, Eumeu Sène a tenu à préciser que les « lutteurs sont avant tout des êtres humains, qui ont de la pudeur et qui pensent à leur famille et à ceux qui les regardent  ». Non seulement, c'est dur de descendre dans l'arène et si en plus « on devrait porter le ngimb de telle sorte que nos parties intimes se voyaient, ce serait très gênant, parce qu'on a de la famille, des amis... » C'est pourquoi, le bras droit de Tyson « lance un appel au CNG pour qu'on revoit ce dispositif ».

Et il a parfaitement raison. Pourquoi interdire les cuissards et autoriser les « joggings » avec un gros logo des sponsors, ou bien des lutteurs portant des tenues militaires, alors que ce n'est pas très pratique pour faire les « bakk » ? Bref, l'arbitrage de la lutte n'est pas très pointu et ses verdicts « curieux » ne font pas avancer la lutte dans le bon sens. Et c'est la deuxième fois que ça profite à Lac 2. Souvenez-vous de son combat contre Balla Bèye 2. Les arbitres avaient dans un premier temps donné la victoire au pensionnaire de l'écurie Walo avant de revenir sur leur décision et dire que le combat est « sans verdict ».

La lutte avec frappe, ce « sport de chez nous » doit être mieux encadrée, avec des décisions justes. S'il faut applaudir les intentions du CNG d'assainir la lutte en interdisant les signes religieux ostentatoires, c'est aussi regrettable ses tentatives de tuer dans l'oeuf l'expression de la diversité culturelle. Quand un lutteur déclare « sama mbokk sérère yi, sama mbokk socé ou diola », c'est juste une dédicace à sa culturelle originelle, celle de ses parents, de ses ancêtres.

Si on y prend garde, on va même interdire les belles voix des cantatrices sérères et en lieu place, on aura quoi ? Des chansons en wolof qui ne parlent pas de la même manière aux lutteurs sérères qui archi-dominent la lutte dans notre pays. Aux responsables du CNG, laissez les autres s'exprimer dans ce qu'ils sont de plus cher : leur propre culture et revoyez l'arbitrage qui lui est entrain de tirer vers le bas ce sport très populaire. Là est l'urgence

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 23:14

 

tandjaTandja, "l'apprenti sorcier", avait titré à sa une, l'hebdomadaire Jeune Afrique. Le magazine de Béchir Ben Yahmed ne croyait pas si bien dire. Il voulait s'éterniser au pouvoir, le peuple nigérien, par la volonté de ses militaires, en a décidé autrement. Tandja, 71 ans, au pouvoir depuis 1999, ne sera pas le "Président à vie" de ce pays sahélien.
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), par la voix de son porte-parole, Goukoye Abdoulakarim a "suspendu" la Constitution et toutes les institutions qui en découlent, après avoir mis aux arrêts le désormais ex-Président Tandja.

Il faut dire que le Niger traversait une crise politique. Au mois d'oût dernier, Mamadou Tandja avait orchestré une réforme constitutionnelle en vue de se maintenir au pouvoir. L'opposition nigérienne avait dénoncé les dérives dictatoriales du régime. 
Cette attitude de Tandja avait conduit son ancien allié Hama Amadou en exil après avoir séjourné en prison. Le CSRD espère un soutien de la communauté internationale afin de "mettre fin à la pauvreté, au mensonge et à la corruption". Et un rapide retour du pouvoir entre les mains des civils. C'est tout le mal qu'on souhaite aux Nigériens. A l'heure où nous écrivons ces lignes, les militaires ont décidé de boucler les frontières du pays.
 

 

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 22:09

wade-copie-1On l'attendait sur deux points essentiels : la statue de la Renaissance africaine et sa sortie jugée "humiliante" envers les Chrétiens du Sénégal.

Pour le premier point, le Président de la république a promis d'y revenir ultérieurement. Les Sénégalais resteront sur leur faim, malgré les critiques émises sur ce projet de Wade. Pour le second point concernant les catholiques qui ne le "remercient" pas assez, Me wade "regrette" qu'on ait déformé ses propos et mis à mal avec les Catholiques dont il n'a cessé de plaider la cause comme "un avocat isolé dans le désert". WXade n'a retourné sa veste que pour mieux taper sur "certains musulmans".

Il a voulu promouvoir "le dialogue islamo-chrétien malgré l'opposition de certains musulmans", dixit Wade. Alors, est-ce grave, Docteur ? Oui, c'est très grave, parce qu'au lieu d'éteindre tout simplement l'incendie suscité par ses propos, il n'a pu s'empêcher de traîner dans la boue "certains musulmans" qui bloqueraient sa politique de consensus inter-religieux. Donc, ce sont des musulmans qui en voudraient aux Chrétiens. Même si c'était le cas, Wade ne devrait pas opposer chrétiens et musulmans. C'est ce genre de propos, interprétés dangereusement par des extrêmistes de tout poils qui mènent tout bonnement à la guerre civile.

Pourquoi cette attitude à toujours vouloir qu'on le remercie. Les bénéficiaires du plan Jaxaay "sont venus me remercier". D'accord. Seulement, la vérité, c'est que le Chef de l'Etat n'a pas été élu, donc choisi pour diriger le Sénégal, pour qu'on le remercie à tout de bout de champ. Dans une entreprise, on ne remercie pas son employé: soit on l'encourage, soit on le sanctionne. Me Wade est le premier employé des Sénégalais, on n'a pas à le remercier.

A part ça, en une heure, Me wade a parlé de tout et de rien. Quelques perles :
"ne pas construire sur les bas fonds" pour éviter les inondations;
"5 000 jeunes Sénégalais ont été choisis pour travailler à la Grande Muraille verte et tout le monde le sait";
Wade tient à "féliciter la police nationale appelée par la Communauté Internationale au Darfour";
"notre pays doit avoir une vocation sportive";
une réunion des ingénieurs africains du solaire va être tenue chez nous pour trouver une alternative au pétrole, parce que Me Wade "mesure les frustrations et les désagréments causés par les délestages".
En plus, le Sénégal va fabriquer les ampoules compatibles avec cette énergie solaire, promet le Président. 

Enfin, Me Wade nous rappelle ceci : "nous vivons dans un monde de compétition ardue". Comme si on ne le savait pas.

Bref, ce discours de fin d'année de Abdoulaye Wade a été long et ne dit pas grand chose. Usons d'une formule poétique -l'allitération-pour faire passer la pilule : cette conversation de Me Vade (comme l'appelait Abdourahim Agne) a viré verbeuse. Verbiage, verbiage, tout n'a été que verbiage.

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 23:15

Saint-Denis (région parisienne) - samedi 21 novembre. Ils sont venus des quatre coins de la France et de l'Europe pour répondre à l'appel du patron de l'Alliance pour la République (APR, opposition). Des délégations en provenance d'Italie, de Belgique d'Espagne, de la Hollande, de l'Angleterre... se sont ainsi donné rendez dans le 9.3., le fameux département de la Seine-Saint-Denis (d'où étaient parties les émeutes dans les banlieues françaises) pour montrer leur détermination d'en finir avec le régime de Wade et apporter leur soutien à Macky Sall.

"Détermination", c'est ce que l'intéressé a "constaté" lui-même en voyant les Sénégalais de la diaspora venus en masse. La salle de 1 300 places a en effet a été trop petite pour contenir les militants et autres sympathisants de l'APR. Les agents de sécurité ont été obligés de bander les muscles pour refuser du monde. Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Havre, Orléans, Elbeuf, Rouen, Trappes, Creil..., la quasi totalité des membres des sections de l'APR se sont rendu en bus au lieu du meeting.

Macky Sall, après avoir félicité Amath Dansokho, l'un des plus virulents opposants au régime de Abdoulaye Wade, a rendu hommage aux Sénégalais de la diaspora,  vérittable "chaîne de solidarité qui contribue entre 600 et 900 milliards de nos francs" à l'économie sénégalaise. S'insurgeant contre la dilapidation des deniers publics, l'ancien Premier ministre a évoqué la restauration des "valeurs républicaines" : "la patrie importe plus que les partis", avait-il rappelé mercredi dernier lors de son meeting aux Mureaux.

Ce qui a été saisissant ce samedi, c'est le respect et le droit à la différence lors des discours des représentants de section ou de délégations. Sérères, Wolofs, Hal Pulaar, tous se sont exprimés et parler d'une même voix pour dire : tel "un chauffeur qui a grillé un feu rouge, (la pirogue nationale) est en danger". Pourv eux, il urge de changer le capitaine du bateau.

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