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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 19:06

 

3962422739_3f3a4f95df.jpgA l'instar d'un bateau en pleine tempête, le pouvoir de Laurent Gbagbo, le Président autoproclamé de la Côte-d'Ivoire, est entrain de prendre l'eau de toute part et les rats commencent à quitter le navire. A Paris, les Ivoiriens, partisans de Alassane Dramane Ouattara (ADO), le Président élu, reconnu par la Communauté internationale, viennent de prendre « le contrôle » de l'ambassade.

Avant ça, il y a eu l'immobilisation de l'avion présidentiel à Mulhouse sur une demande des autorités ivoiriennes reconnues à l'international, précise le ministère français des Affaires étrangères. Le compte de l'Etat ivoirien domicilié à la Banque de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est bloqué et il y a une mission ouest-africaine de la dernière chance pour demander à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir par la grande porte. L'intervention militaire n'est plus à exclure, le chapitre 7 de la charte des Nations Unies y autorise les troupes onusiennes. Mais le mari de Simone a franchi trop de lignes rouges pour revenir à la raison. Dans le quotidien français Le Figaro, il parle même de « complot » franco-américain pour le déloger du Palais. Et ce qui n'arrange pas son image, il a ajouté que  Robert « Mugabe n'avait pas tort » de tenir tête aux Occidentaux. Comrade Bob n'est pas un exemple à suivre, vu la situation catastrophique où se trouve son pays.

 

Si tenir tête aux "Blancs" (c'est ainsi que Gbagbo parle des Européens) donne comme résultats une dictature où seuls les membres du gouvernement profitent des maigres ressources de l'Etat parce que l'économie est en déliquessence, cela veut dire qu'on pense à soi qu'au peuple. La Guinée de Sékou Touré en est une parfaite illustration. Ne pouvant pas subvenir aux besoins élémentaires de la population, le dictateur s'est retrourné contre ses administrés qu'il a affamés, torturés, poussés à l'exil ou isolés du monde. Il y a eu des hommes politiques qui ont croisé le fer avec l'Occident sans broyer leur peuple. Nelson Mandela a tenu tête à la minorité blanche sud-africaine soutenue au début par les Occidentaux. Il a fini par triompher et instaurer la démocratie dans son pays. Tout n'est pas parfait en Afrique du Sud à l'image même de ladite démocratie qui n'est que le régime « le moins mauvais » pour certains, parce que c'est la majorité qui décide.

 

Pour y arriver, Madiba a donné vingt six (26) années de sa vie et n'est resté au pouvoir que la durée d'un mandat. Alors, les raisonnements de ces opposants dits historiques, qui ne sont en réalité que des assoiffés de pouvoir, ne tiennent pas : pour eux, "c'est après moi, le désert, je suis indispensable pour conduire aux destinées de ce pays". Les cimetières sont remplis de personnes que l'on croyait indispensables. Un grand homme politique, le Général de Gaulle disait : « après moi, c'est le trop plein ». Gbagbo a perdu les élections qu'il a voulues, il n'a qu'à se plier au verdict des urnes et non de vouloir s'accrocher au pouvoir en brandissant le spectre de la guerre civile. Le monde entier est contre le Président sortant et vu la configuration actuelle, le temps joue contre lui. Chaque jour qui passe, il fournit de nouveaux arguments et de nouvelles armes à ses adversaires. Dommage, il aurait pu être un authentique et redoutable opposant dans une vraie démocratie, car c'est là qu'il s'est construit.

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 15:43

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Après dix ans d'errance, les Ivoiriens sont finalement allés aux urnes pour choisir leur Président. Problème : à l'heure actuelle, ils en ont deux. Ce n'est pas courant dans les règles de la démocratie. Il y a un Président démocratiquement élu, reconnu par la Commission électorale indépendante (CEI), par l'Union Africaine (UA) et le reste de la Communauté internationale : Alassane Dramane Ouattara. A côté, il y a le Président sortant qui a décidé de ne pas reconnaître le résultat des élections, de forcer la main au Conseil Constitutionnel, qui lui est favorable, pour se proclamer vainqueur : Laurent Gbagbo.

Le mari de Simone avait entre autre comme slogan : "soit on gagne, soit on gagne", autrement dit il était exclu d'avance que le Front Populaire Ivoirien (FPI) perde les élections. Il fallait se méfier dès le départ. Maintenant qu'il est pressé par la Communauté internationale, Gbagbo essaie de gagner du temps et de se construire une image de "nationaliste" que les "étrangers" veulent évincer et chasser illégalement du pouvoir par tous les moyens.

Pour le moment, il a gagné la première manche en obtenant le soutien de l'armée qui a durement réprimé la manifestation du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), coalition regroupant les partis de Ouattara et de l'ancien Président Henri Konan Bédié. Il s'est également assuré le soutien apparemment indéfectible de Charles Blé Goudé et sa "milice" des Jeunes patriotes.

Gbagbo l'a nommé ministre de la Jeunesse. Et tous les jours, on compte les morts : balles perdues, ou exécutions extra-judiciaires. L'Onu, l'UA et la reste de la Communauté Internationale n'ont font rien d'autres que de gesticuler et de brandir la menace de sanctions. Ce n'est pas ça qui fera plier Gbagbo. Il a franchi trop de lignes rouges pour se remettre en cause.

Faut-il écouter les recommandations du Premier ministre kényan Raïla Odinga et de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Hommes (Raddho) qui préconisent l'utilisation de la force militaire pour déloger le boss du FPI ? Malheureusement, il n'y a pas d'autres solutions, si on veut éviter les massacres. La tragédie du Rwanda devrait servir d'exemple à la fois aux Africains, l'ONU et à la Communauté internationale dans son ensemble.

Alors que les Tutsi exilés en Ouganda et ailleurs en Afrique alertaient le monde sur les dérives du pouvoir détenu par la majorité Hutu, rien a été fait pour prévenir le génocide. Sentant le temps jouer contre eux, Paul Kagamé et ses hommes du Front patriotique rwandais (FPR) traversèrent par une nuit du mois d'octobre 1990 la frontière qui sépare l'Ouganda du Rwanda pour secourir les leurs. On connaît la suite : il a fallu attendre  quatre (4) ans et des centaines de milliers de morts, majoritairement Tutsi et Hutu modérés pour stopper la folie meurtrière des Interhawmés et voir Kagamé prendre le pouvoir. 

Faut-il attendre les tueries entre Ivoiriens pour agir ? Un autre des slogans de campagne de Gbagbo était : "il y a rien en face", en parlant de ses adversaires. Là, il faut que le monde sache qu'en face, il y a un homme et surement une femme (Simone) décidés à en découdre et qu'ils vendront chèrement leur peau. S'il faut marcher sur des cadavres pour rester au Palais, ils n'hésiteront pas. Même si le Président sortant et ses hommes ne contrôlent qu'une partie d'Abidjan, ils feront tout pour conserver leur territoire. Sommes-nous entrain d'assister en direct à la naissance d'un dictateur, Chef suprême de son terroir : Gbagbo 1er, roi d'Abidjan ?

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 13:04

assange.jpgDepuis Oussama Ben Laden, aucune personne n'a réussi à faire l'unanimité comme le fait Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, le site internet qui balance des informations confidentielles et ultra-sensibles sur quasiment tous les pays du monde. Et qui fait trembler les grands de ce monde.

 

Bavures de l'armée américaine en Irak, ce que pensent les Américains de leurs alliés qu'ils soient français, allemands ou autres, de leurs ennemis aussi, l'Iran, la Corée du Nord... tout y passe. Le pirate Assange (il n'a pas fait exploser des avions sur des tours, mais on compare son action aux catastrophes du 11 septembre 2001) a choisi comme relais les plus grands quotidiens du monde occidental. Ainsi, le français "Le Monde", l'espagnol "El Païs", l'anglais "The Guardian", l'américain "New York times" et l'allemand "Spiegel" ont été chosi pour trier, vérifier et publier les infos récoltées par Wikileaks.

 

En France, certains "grands" journalistes, notamment Jean-Michel Apathie (RTL, le Grand journal de Canal +) invoquant l'éthique journalistique, disent que ces informations sont volées par Wiki, donc on ne devrait pas les publier. "Il est sérieux, là", comme on dit dans les cités. En matière de journalisme, la meilleure info, c'est celle qui a été "volée", parce que son propriétaire ou son détenteur n'aurait pas voulu la rendre public, parce que c'est un secret. Si on devait se contenter de la langue de bois des hommes politiques, inutile de dire que les moutons que nous sommes seront toujours menés à leur guise par les bergers qui nous administrent.

 

Il faut de temps en temps de vrais scoops et non des  pseudo-confessions nocturnes, de préférence dans des endroits mal éclairés, des politiques qui ne pensent qu'à régler des comptes à l'adversaire. Mais aller à la pêche de La "vraie" info a un prix. Quand on se risque à aller trop près de la source de l'info dite véridique, c'est comme le papillon qui, attiré par la lumière de la lampe, s'approche de trop près et ... se brûle les ailes.

 

 

Interpol, la Police Internationale, est aux trousses  du hacker Julian Assange pour un viol présumé en Suède. Inutile de dire que son arrestation n'est qu'une question de temps. Le papillon s'est-il trop approché de la lumière de la lampe ?

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 10:18

timbre fiscalDes semaines que cela dure. Les timbres fiscaux, pièce indispensable pour la confection de documents administratifs, sont indisponibles dans les mairies et autres postes de police. Votre serviteur qui souhaitait obtenir un casier judiciaire à Matam, il y a un mois, n'est toujours pas rentré en possession dudit document.

 

Au Consul du Sénégal à Paris, la liste des mécontents ne cesse de s'allonger. "Les passeports, après la demande, sont disponibles entre trois (3) et six (6) mois". Cette phrase est répétée machinalement par le répondeur de la représentation sénégalaise dans la capitale française. Et ça, c'est en temps normal. Avec le prétexte de l'absence de timbres, il faudra attendre un an.

 

La cause de ce "couac" adminsitratif : un trafic de timbres fiscaux. En effet, des faussaires se sont mis à vouloir se substituer à l'Etat. Conséquence : des timbres à la qualité douteuse circulaient un bon moment, inondant le marché et rapportant une manne financière considérable aux trafiquants (lire l'article sur www.awa-net.net).

 

Pour pallier les pertes considérables dans sa trésorerie, l'Etat a préféré retirer du marché le format actuel de timbres sans en produire d'autres. En attendant que la situation se décante, les Sénégalais, surtout ceux de la diaspora ,prennent leur mal en patience et jouent au chat et à la souris avec la très rigoureuse administration française qui ne jure que par la paperasserie.

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 10:47

avionsLe volcan islandais au nom imprononçable a semé une vraie « pagaille », comme l'ont constaté les médias européens. Depuis cinq jours, le ciel du vieux continent est quasiment fermé : aucun avion ne décolle ou n'atterrit. Conséquence : des touristes français, britanniques, belges, hollandais, allemands, américains... sont coincés dans les quatre coins du globe. N'ayant pas prévu de passer plus de cinq jours hors de leurs pays, certains sont sans le sou et … pleurent contre cette injustice de Mère nature.

 

A y regarder de plus près, les Occidentaux exilés forcés ou « réfugiés climatiques » vivent depuis plus de cinq jours ce que les originaires des pays pauvres vivent depuis des années sur leur sol. Complètement fauchés, ces étrangers en Occident sont aussi le plus souvent sans - papiers. Les longues files des touristes dans les aéroports africains ou asiatiques ou devant les agences de voyages rappellent les queues que font les immigrés devant les administrations occidentales en quête du sésame qui leur permettrait de circuler librement et de travailler.

 

Mais eux ne chialent pas. Ils se battent pour arriver à leurs fins. Stoïques, ils encaissent les coups et Dieu sait qu'il y en a – sans broncher, se disant que demain est certes loin, mais que ce sera mieux. L'espoir fait vivre. Raison pour laquelle, certains sans – papiers attendent dix ou quinze ans sans pouvoir travailler et se soigner convenablement. Mais ils gardent le sourire. Sans doute, sont-ils déjà immunisés contre la misère, contrairement aux Occidentaux que cinq jours d'inconfort font péter les plombs.

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 23:15

Saint-Denis (région parisienne) - samedi 21 novembre. Ils sont venus des quatre coins de la France et de l'Europe pour répondre à l'appel du patron de l'Alliance pour la République (APR, opposition). Des délégations en provenance d'Italie, de Belgique d'Espagne, de la Hollande, de l'Angleterre... se sont ainsi donné rendez dans le 9.3., le fameux département de la Seine-Saint-Denis (d'où étaient parties les émeutes dans les banlieues françaises) pour montrer leur détermination d'en finir avec le régime de Wade et apporter leur soutien à Macky Sall.

"Détermination", c'est ce que l'intéressé a "constaté" lui-même en voyant les Sénégalais de la diaspora venus en masse. La salle de 1 300 places a en effet a été trop petite pour contenir les militants et autres sympathisants de l'APR. Les agents de sécurité ont été obligés de bander les muscles pour refuser du monde. Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Havre, Orléans, Elbeuf, Rouen, Trappes, Creil..., la quasi totalité des membres des sections de l'APR se sont rendu en bus au lieu du meeting.

Macky Sall, après avoir félicité Amath Dansokho, l'un des plus virulents opposants au régime de Abdoulaye Wade, a rendu hommage aux Sénégalais de la diaspora,  vérittable "chaîne de solidarité qui contribue entre 600 et 900 milliards de nos francs" à l'économie sénégalaise. S'insurgeant contre la dilapidation des deniers publics, l'ancien Premier ministre a évoqué la restauration des "valeurs républicaines" : "la patrie importe plus que les partis", avait-il rappelé mercredi dernier lors de son meeting aux Mureaux.

Ce qui a été saisissant ce samedi, c'est le respect et le droit à la différence lors des discours des représentants de section ou de délégations. Sérères, Wolofs, Hal Pulaar, tous se sont exprimés et parler d'une même voix pour dire : tel "un chauffeur qui a grillé un feu rouge, (la pirogue nationale) est en danger". Pourv eux, il urge de changer le capitaine du bateau.

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