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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 15:43

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Après dix ans d'errance, les Ivoiriens sont finalement allés aux urnes pour choisir leur Président. Problème : à l'heure actuelle, ils en ont deux. Ce n'est pas courant dans les règles de la démocratie. Il y a un Président démocratiquement élu, reconnu par la Commission électorale indépendante (CEI), par l'Union Africaine (UA) et le reste de la Communauté internationale : Alassane Dramane Ouattara. A côté, il y a le Président sortant qui a décidé de ne pas reconnaître le résultat des élections, de forcer la main au Conseil Constitutionnel, qui lui est favorable, pour se proclamer vainqueur : Laurent Gbagbo.

Le mari de Simone avait entre autre comme slogan : "soit on gagne, soit on gagne", autrement dit il était exclu d'avance que le Front Populaire Ivoirien (FPI) perde les élections. Il fallait se méfier dès le départ. Maintenant qu'il est pressé par la Communauté internationale, Gbagbo essaie de gagner du temps et de se construire une image de "nationaliste" que les "étrangers" veulent évincer et chasser illégalement du pouvoir par tous les moyens.

Pour le moment, il a gagné la première manche en obtenant le soutien de l'armée qui a durement réprimé la manifestation du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), coalition regroupant les partis de Ouattara et de l'ancien Président Henri Konan Bédié. Il s'est également assuré le soutien apparemment indéfectible de Charles Blé Goudé et sa "milice" des Jeunes patriotes.

Gbagbo l'a nommé ministre de la Jeunesse. Et tous les jours, on compte les morts : balles perdues, ou exécutions extra-judiciaires. L'Onu, l'UA et la reste de la Communauté Internationale n'ont font rien d'autres que de gesticuler et de brandir la menace de sanctions. Ce n'est pas ça qui fera plier Gbagbo. Il a franchi trop de lignes rouges pour se remettre en cause.

Faut-il écouter les recommandations du Premier ministre kényan Raïla Odinga et de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Hommes (Raddho) qui préconisent l'utilisation de la force militaire pour déloger le boss du FPI ? Malheureusement, il n'y a pas d'autres solutions, si on veut éviter les massacres. La tragédie du Rwanda devrait servir d'exemple à la fois aux Africains, l'ONU et à la Communauté internationale dans son ensemble.

Alors que les Tutsi exilés en Ouganda et ailleurs en Afrique alertaient le monde sur les dérives du pouvoir détenu par la majorité Hutu, rien a été fait pour prévenir le génocide. Sentant le temps jouer contre eux, Paul Kagamé et ses hommes du Front patriotique rwandais (FPR) traversèrent par une nuit du mois d'octobre 1990 la frontière qui sépare l'Ouganda du Rwanda pour secourir les leurs. On connaît la suite : il a fallu attendre  quatre (4) ans et des centaines de milliers de morts, majoritairement Tutsi et Hutu modérés pour stopper la folie meurtrière des Interhawmés et voir Kagamé prendre le pouvoir. 

Faut-il attendre les tueries entre Ivoiriens pour agir ? Un autre des slogans de campagne de Gbagbo était : "il y a rien en face", en parlant de ses adversaires. Là, il faut que le monde sache qu'en face, il y a un homme et surement une femme (Simone) décidés à en découdre et qu'ils vendront chèrement leur peau. S'il faut marcher sur des cadavres pour rester au Palais, ils n'hésiteront pas. Même si le Président sortant et ses hommes ne contrôlent qu'une partie d'Abidjan, ils feront tout pour conserver leur territoire. Sommes-nous entrain d'assister en direct à la naissance d'un dictateur, Chef suprême de son terroir : Gbagbo 1er, roi d'Abidjan ?

 

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commentaires

S
<br /> Houphouët, 1er roi de Côte d'Ivoire devrait être à la place de Gbagbo, 1er roi d'Abidjan. mais dans tous les cas votre avis, votre opinion a du sens et me va droit au coeur et à l'esprit.<br /> <br /> la transition ou la succession de Houphouet étant devenue tellement comme un héritage de dynastie que tout serait à croire que nous sommes dans un royaume livré contre lui-même dans une bataille de<br /> couronne.<br /> <br /> En tout état de cause, cette couronne finira par se perdre dans le combat des adversaires hors jeu. Car aucun d'eux ne sera jamais ayant droit du trésor caché.<br /> Car houphouet puisait son pouvoir dans l'amour inconditionnel du prochain, capable de conjuguer paix et dialogue dans le respect de la vie humaine.<br /> <br /> Gbagbo a traité Houphouët de dictateur, il en fait de même.Il a traité ADO d'étranger, mais il a formé avec lui le front républicain. Bédié a traité ADO d'étranger.Il vient de l'investir pour être<br /> président de la même Côte d'Ivoire dont ADO était le premier Ministre. Gbagbo a enseigné la politique à Blégoudé et Soro dans la rue en marchant pied nu. Aujourd'hui, ils roulent tous en carosse.<br /> Ils sont devenus modèles republicains ivoirens et de la génération "gbaggbo". Soro sert à droite, Blégoudé sert à gauche.<br /> D'autre part, Gbagbo s'est associé à feu Guéi Robert pour empêcher ADO et Bédier d'être candiadats.Guéi voulant voler la victoire de Gbagbo, s'est vu chassé du pouvoir par le président de la rue.<br /> Dans sa course pour le pouvoir et rien que pour le pouvoir, Gbagbo vole la victoire de ADO aux yeux de Dieu et de la communauté internationale.<br /> Oui ! on peut dire qu'après la paix, c'est la barbarie et le mensonge qui personnifient le pouvoir de l'état royaume ivoirien.<br /> <br /> En tout cas c'est rocambolesque. Oui Gbagbo est le roi de la rue d'Abidjan ça c'est sûr et certain. Indiscutable !<br /> Mais une chose est aussi sûre c'est que celui qui règne par l'épée meurt par l'épée.<br /> Houphouët a règné dans la paix et il est parti en paix dans son pouvoir et avec sa couronne de paix et d'amour.Nul autre ne la méritera. Et malheur à ceux à ceux qui vont invoquer Dieu et Houphouët<br /> pour tuer les ivoiriens.Je dis yako aux ivoiriens mes frères de paix et d'amour. Je leur demande de se retenir de donner leur voix aux âmes malveillantes. S'ils souhaitent la paix qu'ils la<br /> recherchent autrement que de suivre les guerriers et le menteurs. Et surtout que les sages, gardiens des us et coutumes de la profonde Côte d'Ivoire ne se mêlent pas dans la guerre des sorciers<br /> nocturnes. Aussi, je demande aux miltaire de se retirer de la querelle des deux présidents opposants. S'ils veulent mettre de l'orde juste, qu'ils permettent aux deux de developper la Côte d'Ivoire<br /> dans la paix. Car deux présidents c'est possible.Deux gouvernements feront mieux qu'un. On les jugera dans cinq ans. Et on verra qui a fait quoi. Je pense que la Côte d'Ivoire a trop de richesses<br /> pour mériter deux présidents, un pour la rue et l'autre pour la famille. à bon entendeut salut !!!!!<br /> yako de paris<br /> <br /> <br />
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