Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 août 2022 7 14 /08 /août /2022 20:09

L'eau coule lentement

Comme d'imperceptibles pas

Nous parviennent les cris

De l'intelligentsia oisive

Bientôt les lumières 

S'éteindront

La nuit porte conseil

L'esprit en éveil

On cogitera sur l'avenir

On méditera pour éviter le pire

On réfléchira pour demain

Et déjà, il est minuit passé

Un nouveau jour est né et mes copains

Couchés, sur le lit, dorment à poings fermés.

 

Abdoulaye I. Ndiaye, étudiant en Histoire

Ucad, 19 janvier 2001, 23h28

Partager cet article
Repost0
5 août 2022 5 05 /08 /août /2022 11:41

(02/08/2022) Normalement, c'est ce qu aurait dû titrer les journalistes sérieux. Au lieu de ça, on met en exergue les menaces bidons de Barth et autres âneries. Trop ringard. On n est plus en 2012. Une décennie est passée.

En attendant les résultats officiels, je donne mes lourdes tendances ("si elles se confirment", comme disent nos "experts") qui...confirment une nette percée des opposants de Yeewi -Wallu et une majorité pour Bby, la coalition présidentielle.

Mais Ousmane Sonko, l autoproclamé "seul vrai opposant" au pouvoir est inquiet : la "victoire" de sa coalition risque de profiter à d autres. Sonko, en effet, disqualifié ne sera pas député. Barth Dias prend du galon. Désormais, il faudra l appeler Mr le député-maire (de Dakar, la capitale). Ça change la donne pour 2024. Barth peut se dire que tout ça n est pas un hasard et croire en ses chances pendant la prochaine présidentielle.

Confiné à Ziguinchor, Sonko devra supporter le tonitruant Guy Marius qui incarnera une certaine radicalité et un discours nouveau. Si on y ajoute ses ennuis judiciaires, Sonko est tout sauf serein pour son avenir politique.

En attendant donc les résultats officiels, il faut remercier le patron réel de la scène politique sénégalaise Macky SALL. Il a grandement participé à l'expression de cette pluralité de l opinion.

Partager cet article
Repost0
3 août 2022 3 03 /08 /août /2022 23:07

Les pseudo opposants radicaux mais vrais anti républicains regroupés dans la coalition Yeewi ont produit un communiqué au contenu approximatif (soit c'est un robot qui rédige leurs communiqués, soit la personne est bourrée) où ils accusent le Président de la République, Macky Sall et le ministre de l'Intérieur de vouloir "voler" les élections en gonflant les chiffres des départements de la région de...Matam (cette fois-ci, ils ont fait l'effort de ne pas mettre Fouta, une région qui, administrativement, n'existe pas). C'était tellement prévisible.

Quand ils parlent comme ça, c'est qu'ils se sont résolus à accepter leur cuisante défaite.

Question : pourquoi leur malheur viendrait toujours du "Fouta" ?

Bizarre. Il n y a pas une région autant calomniée au Sénégal que le Fouta depuis 2012 et bien avant. S'ils ne reprochent pas aux Foutankoobe de voter massivement pour Macky Sall, c'est pour raconter des inepties du genre : vous votez pour lui, parce que "neddo ko banndum" (concept de solidarité de proximité), mais il n'a rien réalisé là-bas. Évidemment, c'est faux, mais ils insistent dans leurs mensonges.

Et à chaque élection, ils nous ressortent ces images d'enfants, des écoliers en fait, avec de grossiers photomontages, les montrant entrain de "voter". Une fake news qui circule depuis 2019 au moins. Et l'apprenti terroriste recherché par Interpol qui se fait appeler Akenaton y va de ses insultes à l'endroit des Fuutankoobe. Ce sinistre personnage est un loser né. Il est naturalisé français et a été conseiller municipal en France avant d'être viré comme un malpropre pour de sombres histoires de magouilles (https://94.citoyens.com/2016/retrait-des-delegations-dousseynou-seck-a-chennevieres-sur-marne,21-09-2016.html).

Donc, la Remontada (mieux que Barça-PSG) a été possible grâce à deux éléments décisifs et offensifs : Puma (Programme d'Urgence et de Modernisation des Axes et territoires frontaliers) et Pudc (Programme d'Urgence de Développement Communautaire). Deux noms qui ne disent pas grand-chose à la caste politico-médiatique dakaro - dakaroise. Ils n'ont rien vu venir. Ces "journalistes" qui ont accepté de baisser le froc face à cette opposition manipulatrice et irresponsable, se sont contentés de servir de caisse de résonance. Ils pensent toujours que Bby (la coalition au pouvoir) a "perdu" et que la cohabitation est actée. Au plus tard, vendredi, les résultats officiels devraient tomber.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2022 3 27 /07 /juillet /2022 12:39
9 février 2012 : Il y a huit ans, Macky Sall entamait sa chevauchée conquérant (Par Abou Abel Thiam)

Il y’a  huit (8 ans) ans, jour pour jour, le 9 février 2012, le candidat Macky Sall démarrait sa campagne électorale. Le démarrage officiel de la campagne de l’élection présidentielle de cette année-là s’était fait le 6 février. Mais le Mouvement du 23 Juin ayant appelé au départ de Wade dont il récusait la validité de sa candidature, de larges forces de l’opposition avaient déserté la campagne pour des manifestations organisées à la Place de l’Indépendance. Macky Sall, lui, s’en remettant à l’arbitrage des électeurs, avait choisi d’aller à la rencontre des populations.

Le texte ci-après, signé et publié par  Abou Abel Thiam à l’époque, est celui d’un témoin-acteur ayant vécu les événements de l’intérieur, aux côtés de Macky Sall. Sa reproduction vise à replonger les lecteurs dans des souvenirs, souvenirs…

 

Dans sa conquête du Sénégal démarrée le 9 février, la longue chenille faite de véhicules aux couleurs de l’Alliance Pour la République renvoie à l’image d’un jeu de quilles : comme les boules, les localités tombent, une à une. De charme.

Parti de Touba, où il a reçu les bénédictions du Khalife Général de la confrérie Mouride, Macky Sall plonge dans le Ferlo. Cette immensité de désolation, le candidat de la coalition Macky 2012 la connaît bien, pour y avoir séjourné durant ses tournées d’implantation et de promotion de son parti politique ; il y a passé des nuits, dans des cases en toits de chaume, mangé les mets locaux, serré des milliers de mains calleuses, foulé le sol rugueux…

Ranérou, petite bourgade érigée en département, perdue dans un No Man’s Land, exposée aux vents chauds et souffrant de déficits en toutes infrastructures, étale ses attentes et espoirs au candidat. Ici, l’on est en pays peul, ce qui se manifeste dans le port des hommes, tous enturbannés mais aussi dans la beauté aquiline et longiligne des femmes à l’allure altière.

Dahra annonce la couleur

Les promesses non tenues du régime Wade relèvent de tous domaines. En réponse, Macky Sall expose les grandes lignes de la Voie du Développement ( Yoonu Yokute)…Cap sur Dahra, en traversant à toute vitesse Linguère, ville chargée d’histoire. Le décor ne change pas, les formules sont les mêmes, les manifestations d’engagement auprès du candidat sont identiques. 

A l’approche de Dahra, les  grosses 4X4 Toyota affichent leur boulimie en carburant. Elles sont guettées par la panne sèche. En ces lieux, si le gas-oil se trouve sans grande peine, il n’en est pas de même pour l’essence. Il a fallu moult astuces pour en trouver, et éviter ainsi l’immobilisation de la caravane.

L’affluence, elle, a évolué. Parce que plus populeuse, la ville de Dahra a mobilisé des milliers de personnes acquises à la cause du candidat. 

Des échos parviennent de Dakar, faisant état d’une immense mobilisation qui attend Macky Sall à Louga. Une autre information fait noter qu’un guet-apens est tendu par les adversaires à l’entrée de cette ville.  Les pressions amicales se font nombreuses et insistantes au téléphone : elles demandent à ce que l’on hâte le pas, pour arriver à temps  dans la capitale du Ndjambour. Hélas, l’état des pistes, les routes qui ne sont que des successions de trous, mais aussi le retard pris au départ de Dakar, se conjuguent pour rendre difficile le respect du timing. L’on prend conscience que rien  de vraiment important n’a été réalisé en ces lieux depuis Bouna Alboury Ndiaye, avec ses puits et le rail Louga-Linguère chants par des générations de généalogistes. 

La chevauchée fantastique de la caravane du candidat ayant l’étalon comme emblème multiplie les efforts, mais les destriers de fer et d’acier ne parviendront à Louga qu’à 4 heures du matin. Les responsables locaux sont inconsolables. La délégation est reçue à la richissime demeure de feu Djily Mbaye. La belle résidence ressent l’avancée inéluctable du temps, mais aussi le manque d’initiatives de l’Etat qui n’a pas su s’impliquer pour la sauvegarde de ce monument national. Pas le temps de dormir, juste de se reposer un peu… et c’est reparti, pour la cavalcade.

Une mesure est prise : le meeting de Louga est reporté au 22 février. Au départ de la ville, pour soigner es déceptions, Macky Sall, debout dans sa décapotable, sillonne les rues de la cité, où les populations affluent de tous bords pour venir à sa rencontre. Une image : cette jeune femme, un bébé accroché au flanc, de la mousse de savon aux mains, accourue pour faire un joyeux signe de la main au convoi. Visiblement, elle était en train de faire de linge, tâche qu’elle a entrecoupée pour manifester son choix. Décidément, personne ne veut être en reste. 

Fourbus mais ragaillardis par l’accueil populaire, les membres de la délégation reprennent la route, à la rencontre de citoyens dépositaires de la souveraineté, ceux sur qui Macky Sall compte pour gagner et faire respecter le choix de la majorité. 

Kébémer, ville natale du vieux président sortant, n’est pas en reste dans l’enthousiasme à dénoncer les promesses non tenues, et dans l’espoir placé en Macky Sall. 

Les nervis de Ndjombors détalent comme des lapins

Saggata a été une étape marquante. Mal inspirés, des nervis accompagnant une députée locale du PDS sont postée à l’entrée de cette localité, devant les locaux de la brigade de gendarmerie. Selon les informations fournies par nos partisans, ils tentent depuis ce matin de les intimider, pour les empêcher de se rendre au meeting de l’APR. 

A quelques dizaines de mètres des nervis, le convoi s’arrête pour permettre la mise en place de notre dispositif de sécurité. L’accrochage ne durera que quelques minutes à peine. Les gros bras du PDS, le parti de Ndjombor, détalent comme des lapins à travers bosquets et broussailles, devant la riposte des éléments de sécurité du convoi, nombreux, déterminés et courageux. 

De même que le combat de rue était déséquilibré, la balance de la situation politique locale l’était tout aussi : Saggata était quasi unanime dans son soutien à Macky Sall. Après cet épisode « guerrier », il fallait bien une plongée la spiritualité. Alors bonjour Dahrou Mousty, cité religieuse dont le khalife, trouvé dans son lieu de retraite, insiste pour que le candidat aille prier à Beyti, le mausolée de Mame Thierno Birahim Mbacké. Le vœu semble exaucé, puisqu’à peine la prière terminée, Macky Sall enregistre, à la sortie d’un mausolée, le ralliement d’un chef religieux influent dans la contrée. 

Après cette immersion dans un fief ardent du mouridisme, cap sur la plus française des villes sénégalaises. La cité qui avait envoyé ses cahiers de doléances à l’Assemblée constituante de la Métropole coloniale en 1789  ne pouvait faire les choses comme tout le monde. Elle a une réputation à sauvegarder, puisqu’il existe bien un Saint-Louis way of life inimitable.  C’est pourquoi, en lieu et place des traditionnels meetings, la vieille ville opte pour une procession colorée, genre fanal, à travers ses rues au cadastre en damier parfait. La caravane charrie les populations, à l’image du fleuve, le convoi progresse et grossit, gonfle et gronde de décibels, éructe des viva… Il plonge dans le quartier de Pikine, se fait reptile pour serpenter dans les ruelles étroites, se découvre fauve par ses rugissements libérés, faisant vibrer les murs des vieilles maisons décaties et en mal de restauration. « Yaakaar djékhoul » annonce Macky Sall entre les envolées lyriques de Abou Djouba Deh, les couplets gawlo de Doudou Ndiaye Mbengue et les rimes de sagesse de Souleymane Faye qui ont, chacun, dédié un tube au candidat Macky Sall. 

La  nuit agonise, avec elle  déclinent les forces des membres du convoi, le froid des vents croisés du fleuve et de la mer mord les peaux, la fatigue déculpe la faim. Il est minuit, l’on peine à sortir de la ville des eaux, qui nous happe de son manteau de teranga. Après moult péripéties et tiraillements entre responsables locaux, le calme revenu semblant avoir épaissi la nuit,  l’on finit par une halte à la permanence du parti. Puis cap sur le delta du fleuve.  L’on sort de Ndar pied au plancher, les chauffeurs font rugir les bolides dont le vrombissement des moteurs effraie quelques bêtes à la recherche de pitance en ces lieux de grande production de riz et d’oignon en souffrance faute de bonne politique de commercialisation. 

On progresse vers le nord. En bifurquant pour aller vers Richard-Toll l’on tombe sur les émissaires de la ville frontalière qu’est Rosso qui s’étranglent de rage de ne pourvoir faire dévier la caravane vers leur localité. C’est que la nuit est bientôt finie, et grande est le retard pris sur le calendrier des meetings et manifestations. 

En termes de courage, les populations de Richard Toll ont remporté la palme au regard de la rudesse du froid, l’ampleur du retard accusé sur l’heure du meeting et le caractère tardif de l’arrivée la caravane. Mobilisés depuis 16 heures, elles ont attendu le convoi jusqu’à son arrivée, à deux heures du matin, sous un froid glacial. La ville ouvrière s’est parée de ses atours de fête pour chanter son candidat. Le meeting se tient vers la sortie de la ville, et réunit une immense foule venue des nombreux villages et hameaux aux alentours. Puisant dans son programme Yonu Yokute, le candidat Macky Sall étale ses propositions de solutions. 

A quatre heures du matin, le convoi reprend la route, cahin-caha. Les phares illuminent Dagana, la capitale du Walo qui se prépare à sortir du sommeil nocturne. Pas le temps de s’éterniser. L’on entre dans Ndioum au petit matin. Deux hures pour souffler, les populations de la ville assaillent le gîte d’étape qui nous a servi de motel. La capitale de Lao Demba Macina Toro si joliment chantée par Baba Maal tient le premier meeting du Fouta. Le succès populaire est éclatant. 

Le temps presse, le programme de la journée est démentiel. Les localités sont proches les unes des autres, bordant la longue route, quelques fois distantes d’à peine 2 kilomètres. Chacune tient à recevoir le candidat Macky Sall pour lui manifester son engagement, pour ensuite l’accompagner au meeting régional de Matam. 

L’on avance, avance…le temps lui, s’écoule à un rythme plus rapide que la progression du convoi qui ralentit parce que grossi un peu plus après chaque étape, chaque hameau, chaque village. Le plus difficile est de comparer les mobilisations, le caractère coloré, la force des engagements et l’originalité de l’accueil. Mais un fait historique est là, manifeste et indéniable : jamais les populations du Fouta n’avaient réservé un accueil aussi populaire et enthousiaste à un opposant. Les lignes ont bougé, le contexte est nouveau, la conscience citoyenne a évolué. La contrée, tenue à bout de bras par les émigrés, a déjà reçu plusieurs fois Macky Sall, notamment lors des tournées d’implantation de son parti, et à l’occasion des élections locales de 2009. Ici, un fait s’impose à qui sait observer ; les résidents sont majoritairement des femmes, des vieux et des jeunes. Les hommes se sont expatriés.

Aéré Lao, Galloya , Oréfondé, les gros bourgs se ressemblent : foules joyeuses en marron-beige, les couleurs de l’APR, des responsables se distinguent  par leurs casquettes à l’effigie de Macky Sall qui détonnent sur leurs caftans et grands boubous en tissu bazin. La constellation des Agnam a fait le plein. Ici les scores sont partis pour être élevés en faveur du candidat. La procession grossit, à 100 km de là,  Matam se fait impatiente et le manifeste par des coups de fil nerveux. Les régions traditionnelles du Lao et du Bossea dépassées, l’on est maintenant dans le Nguénar, après Thilogne la ville chargée d’histoire. 

On est quasiment dans l’hystérie. Bokidiawé, la cité des Soninkés et les Doumga ne sont pas en reste…c’est toute la région qui affiche son adhésion derrière le candidat Macky Sall. 

Nabadji, puis Boinadji, et nous voilà à Ourosogui. La grande ville-carrefour, la plus populeuse de la zone, accueille comme il se doit le convoi qui ne fait pas moins de 80 véhicules maintenant, sirènes hurlantes, feux scintillants et occupants joyeux quoique fourbus. 

L’on bifurque pour prendre la bretelle d’accès à Matam, ville-comptoir fluviale.  Es deux ponts à l’entrée de la ville ne tiennent que par miracle. Pendant une bonne partie de l’année les camions ne peuvent plus accéder la ville, tellement la route y menant est défectueuse. « Si René Caillé revenait à Matam, il ne se perdrait pas » avait dit, par boutade l’alors opposant Abdoulaye Wade de passage dans la ville. Force remarque : depuis cette saillie, après douze ans de pouvoir de son auteur, le Pape du Sopi, rien n’a changé non plus. 

Celui de Matam est le premier tenu à peu près à l’heure prévue, après quatre jours de campagne électorale.  C’est l’apothéose : des milliers de personnes, venues d’elles-mêmes, scandent le nom de leur candidat et raillent le président-sortant. 

Envolées de Yela

Dans le Damga, c’est Kanel qui a l’honneur d’accueillir le grand meeting. L’organisation est impeccable, la foule nombreuse et les engagements fortement exprimés. De Ogo à Wendou  Bosseabe, de Sinthiou Garba à Banadji et Orkodjéré, partout c’est la même ferveur militante. Waoundé, l’une des plus grandes cités soninkés, a, elle, aussi, fait le plein. 

Nous voilà à Bakel. Depuis Bondji, sa frontière sud, nous sommes sortis du territoire traditionnel du Fouta. Nous entrons dans les contrées du Guidimakha, du Gadiaga et du Boundou. D’envoutantes envolées du Yela accueillent Macky Sall qui n’est pas insensible à ces airs. A l’instar de Matam et Podor, comptoirs fluviaux importants du temps de la colonisation, à l’époque de la splendeur du Bou El Mogdad, Bakel est comme restée figée dans l’histoire. La délégation éprouve toutes les peines du monde pour se loger, du fait du déficit de réceptifs. Comme presque partout, le grand meeting se tient en pleine nuit. 

Le Niani place la barre très haut

L’on croyait avoir atteint le sommet, mais le meilleur restait à venir. De mémoire de Tambacoundois, jamais cette ville n’avait connu pareille affluence pour un homme politique. C’est toute une ville qui s’est mobilisée, au point que, pour la première fois, des responsables de l’Apr se sont affrontés pour des questions de leadership. La capitale du Niani a choisi son camp : si les fleurs de la mobilisation se traduisent par des fruits électoraux, Macky Sall s’est retrouvé un nouveau fief à l’image de Fatick qui l’a vu naître et le Fouta de ses parents. En fait, c’est le pays entier qui s’exprime à travers ces régions. 

Réplique forte du Fouladou

Dans la délégation, la question qui traversait tous les véhicules était de savoir qui de Tamba ou de Kolda va remporter la palme. La capitale du Fouladou ne se laisse pas damer le pion. Depuis Richard Toll l’argileuse, le Fouta des épineux, Tamba et sa savane boisée, et maintenant Kolda à l’orée de la forêt, seule la végétation a changé, le teint des populations et leur allure physique. La mobilisation populaire, elle, est la même, les doléances quasiment identiques. 

Sur la route de Kédougou, les haltes sont nombreuses. Celle de Dialoncoto (sous le cailcédrat, en langue locale) est sympathique, avec des groupes de danseurs firdous, mais aussi cette pancarte dont l’écriteau indique que les hommes de son âge invitent Me Wade à les retrouver à la mosquée. En s »enfonçant dans le parc de Niokolokoba, l’on ne peut s’empêcher de s’émouvoir d’apprendre qu’il est placé  sur la liste des patrimoines mondiaux en péril par les organisations internationales. Et ce péril, au vrai, ne guette pas que les animaux, mais aussi les hommes abandonnés à eux-mêmes. Les membres de la délégation qui découvrent cette partie du pays sont frappés par l’extrême indigence  qui frappe un si grand nombre de gens.  Kédougou aussi a mobilisé, à l’échelle de sa démographie. Ici aussi, le cri de cœur qui traverse le Sénégal se fait entendre. « Na dem ! » dit-on, à l’adresse du candidat sortant.

Demain, la procession va remonter du sud,  remonter par le centre, et irradier dans tout le reste du pays.

Partager cet article
Repost0
19 mai 2022 4 19 /05 /mai /2022 10:18

Mercredi 18 mai, Maisons-Laffitte dans le département des Yvelines, en région Ile de France. Début d'après-midi. Température caniculaire, mais il faut honorer les nombreuses rencontres du jour. Le Directeur de l'hôpital Dalal Jamm a rendez-vous à l'ESSRIN (Etablissement de soins de suite et de réadaptation et Institut de néphrologie) avec le Directeur dudit établissement, Mr Jean-Louis Martin (photo 1). Au menu des discussions, un partenariat entre les deux structures, transfert de compétences, « échanges et partage des bonnes pratiques ».

 

« Découvrir de nouvelles manières de faire est toujours bénéfique », a expliqué Mr Moussa Same Daff qui espère élargir son « réseau » en vue de réduire le gap sanitaire et le coût des soins pour permettre à plus de patients d'y avoir accès.

Mr Daff, dans son plaidoyer, a informé que le Président de la République du Sénégal souhaite élever le niveau de l'hôpital DJ, un hôpital universitaire, au niveau 4 dans le but de dispenser des « soins pointus ». En effet, "depuis qu'il est à la tête du pays, le Président Macky Sall s'est énormément investi dans le domaine de la santé. Les responsables des structures sanitaires doivent ainsi l'accompagner dans le cadre de la coopération internationale.

Après ces fructueux échanges, il s'en est suivi une visite guidée de l'établissement par le Directeur, accompagné du Dr Morel.

Pour donner un cachet solidaire à cette rencontre, il y avait la présence de Mr Saidou Thiam, militant associatif.

(Mise à jour) La visite s'est poursuivie ce jeudi 19 mai, avec les rencontres avec le Directeur de l'hôpital du Vésinet (photo 2) et celui de Poissy-Saint Germain en Laye (photo 3).

 

 

Partager cet article
Repost0
21 avril 2022 4 21 /04 /avril /2022 05:57

Mardi 19 avril 2022, on m'a informé par WhatsApp que la grande soeur Hapsa Amadou n'est plus. Elle est décédée ce jour à Bamako, au Mali.

C'était la douceur même, avec un côté maternel très marqué. On ne s'est jamais rencontré physiquement, juste des appels téléphoniques ou vidéos. Elle était Malienne.

Mon père, paix à son âme, était Sénégalais. Son frère aîné, feu Amadou Aliou Ndiaye était Malien. Comment est-ce possible ? Sûrement que cela remonte au du temps de la scission de la Fédération du Soudan en 1960 qui regroupait l'actuel Mali et l'actuel Sénégal. Le père Amadou a choisi de vivre au Mali et de devenir Malien. Du coup, toute sa famille y réside.

Mon défunt père avait toujours nourri le souhait de le ramener au Sénégal, mais les aléas de la vie ont fait que ce projet n'a jamais vu le jour. Avec mon père et son frère, leur fratrie comptait aussi deux tantes, toutes les deux vivant au Sénégal.

Pour revenir à Hapsa, je crois qu'elle était venue à  deux reprises au Sénégal, à Danthiady pour voir mon père, quand il est revenu du Congo Brazza. La seconde fois, c'était à la suite du décès de mon père en 2016.

Depuis, elle avait récupéré mon numéro de téléphone et on s'appelait souvent.

Elle commençait toujours par un "hayyoo Ablay baaba Ibrahima" ou "Ablay baabam" (cette exclamation peule pour accueillir les êtres chers).

"No sukaabe am mbadi" (comment vont mes enfants)?, "No jom suudu am wadi" (comment va mon épouse ?). 

Elle rappelait sans cesse sa joie d'entendre ma voix (c'était réciproque), ça la faisait "revivre", disait elle ("mi wuurtii hannde"). Après avoir demandé des nouvelles de toute la famille, ceux résidant en France, en Espagne, au Sénégal, elle finissait toujours par exhorter au courage, à l'unisson et priait pour qu'un jour, on puisse se rencontrer pour de vrai  "yo Allah wad'en yidube" (Dieu fasse qu'on puisse se rencontrer un jour).

Paix à son âme. Une immense tristesse m'a envahi à l'annonce de son décès. Hier, quand j'ai appelé là-bas, chez elle à Korkodiel (Mali) pour présenter les condoléances, son frère Ousmane, après les prières d'usage, a supplié la famille du Sénégal de ne pas faire le déplacement. La situation politique et sécuritaire, en effet, est tendue, suite à l'embargo de la CEDEAO et ces tueries insensées dans le Centre du Mali. Vraiment triste.

Si Dieu le veut, j'irai au Mali, mais avec l'amer goût d'avoir raté un rendez-vous, des retrouvailles fraternelles.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 11:38

PULLO, QUI ES TU ?

--- Qui es tu peul malingre à la peau rougeâtre et au nez aquilin ?
     Je suis l'ancêtre Buytooring qui avait quitté l'orient pour le Nil
     Je suis le pharaon qui avait élu domicile à Thèbes et à Memphis
     J'ai laissé mon empreinte en Nubie et dans la vallée du Rift
     J'ai parcouru le Darfour en me dirigeant vers le Baafour
     J'ai traversé tout le Sahel, d'est en ouest, du Nil au Sénégal.

---Qui es tu peul buveur de lait frais et gardien des troupeaux ?
    Je suis Ilo Yaladi Djaayé Saadiga Saangré Bodéwal Maagama
    Le frère jumeau de Caamaaba, le python propriétaire des vaches
    Je suis le premier à être initié aux secrets pastoraux par Kuumen
    Je suis celui qui a traversé les douze clairières et dénoué la corde
    Aux vingt-huit nœuds, celui qui connait le véritable nom du bovidé.

---Qui es tu peul au bâton de Nelbi et au sassa rempli d'objets énigmatiques ?
    Je suis le Gando, connaisseur des choses de la brousse, le Silaatigui maître
    De la voie, celui qui lit l'avenir sur la robe des bovidés,  celui qui entend
    Le langage des animaux, des végétaux et des minéraux, celui qui connait
    Les secrets des plantes qui guérissent les maux des humains et des animaux
   Je suis celui qui fait les offrandes à Guéno et à ses hypostases.

---Qui es tu peul aux multiples tribus disséminées sur cette terre ?
    Je suis le Bodaado du Niger et du Tchad, au guérowol si coloré
    Je suis le Bolaaro du Maasina et du Kindi, à la lance si redoutable
    Je suis le Ngirlaajo de haayré et de Thikite, le Nduyeejo du Fuuta Jallon qui trône
    sur les Jappérés au milieu du grand Batu couronné d'un  joli Léefol
    Je suis le Péréejo du Ferlo qui a migré jusqu'aux rives de la Bénoué.

---Qui es tu peul au destrier bien harnaché et au sabre bien tranchant ?
    Je suis Koli Tenguéla le Jaalaalo, premier Satigui du FuutaTooro
    Je suis Silaamaka Yéro Eero Daandé, fils de l'Ardo Maasina, celui
    Qui a libéré les siens du joug des cruels rois Bambaras de Ségou
    Je suis Yéro Maama Galo, terreur des oppresseurs des éleveurs
    Je suis Amadu Sam Polel, Umarel Sawa Donndé, maîtres de la razzia.

---Qui es tu enfin peul, dans ce monde d'aujourd'hui si uniformisé ?
    Je suis celui qui parle le Pulaar à l'ouest et le Fulfuldé à l'est
    Cette langue dont la sonorité évoque le chant des rossignols
    Je suis celui dont les faits et gestes sont dictés par le Pulaaku
    Ce code de conduite qui m'est cher et dont la perte me sera fatale
    Je suis enfin l'héritier de cette histoire qui a fait de moi ce que je suis.
Ardo Jerri SOW.

Partager cet article
Repost0
27 février 2022 7 27 /02 /février /2022 15:49

Depuis presque son arrivée au pouvoir, Poutine n était pas d accord qu une seule puissance (Usa) dirige les destinées du monde. Il n était pas d accord que l Amérique seule décide. Il l a fait savoir à maintes reprises. On l écoutait d une oreille distraite.

L URSS a été vaincue par le camp occidental. Poutine l a mal vécu mais est resté assez lucide pour dire : "celui qui ne regrette pas l Union soviétique n a pas de cœur ; celui qui veut la faire renaître n a pas de tête".

De leur côté, les Occidentaux élargissaient l Europe et l'OTAN aux anciennes républiques soviétiques.
Poutine avertissait que la ligne rouge, c'est l Ukraine : "la Russie n avance pas vers l Europe (OTAN), mais l OTAN s approche de nos frontières."

Le camp occidental a fait la sourde oreille avec la révolution de Maïdan en 2014 qui a vu le départ du Président pro russe Viktor Ianoukovytch.

 Réplique de Poutine : l annexion de la Crimée et l éclatement de la guerre dans le Donbass (est ukrainien majoritairement russophone). Il vient de reconnaître ces républiques russophones. De fait, l Ukraine est amputé d une partie de ses territoires.

Mais en réalité, on assiste en direct à "la réforme de la gouvernance mondiale". Le leadership de ceux qui dirigeaient le monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale (Usa et Europe) est contesté par la Chine et la Russie.

Et cette fois ci, ces deux pays se sont bien préparés. Ils ont l argent (la Chine surtout), la technologie (les deux) et les armes (la Russie plus que la Chine). La Chine est entrain de rattraper son retard au niveau de l armement par rapport aux USA. La Russie est au top de ce qu on appelle la "guerre hybride" avec ses soldats de l ombre que sont les hackers et autres trolls qui auraient "influencé' les élections aux USA et favorisé Trump (ce dernier vient de déclarer que Poutine est un génie). Il s y ajoute "l armée fantôme de Poutine", le groupe Wagner.

Un universitaire chinois déclarait que le 21 siècle dépendait de ces 3 puissances : Usa, Russie, Chine. Si elles optent pour l affrontement, "tout le 21 siècle ne sera qu affrontement".

Partager cet article
Repost0
27 février 2022 7 27 /02 /février /2022 15:44

Le meilleur buteur de la Can 2021 (jouée en 2022) avec 8 réalisations, comme beaucoup de footeux, est polyglotte.

On l a tous entendu s exprimer en fulfulde (sur une chaîne camerounaise). Certains ont pensé qu il était peul. Pas forcément. Poularophone ? Sûrement.

Il faut savoir qu il est originaire du Nord du Cameroun, de Garoua. Et là bas, beaucoup s expriment en fulfulde sans forcément être peul.
Un Camerounais que j avais rencontré à Paris, avec qui je discutais en pulaar (fulfulde), il m a précisé qu il n était pas peul mais qu il comprenait bien et m a sorti cette blague de là-bas : "fulfulde ummi Maroua (extrême nord), fayii Garoua tampi, yettii Ngaoundere maayi".
En résumé, la pureté de la langue peule décline en quittant Maroua via Garoua pour finir à Ngaoundere.

Les langues en disent long sur la mentalité de l individu. Plus l'individu en maîtrise, plus il est ouvert d esprit et a plus de facultés à aller vers l autre et à s adapter.
Si on reste dans le milieu du football, notamment Sénégalais, le cas le plus emblématique est celui de Keita Balde. Il avoue parler au moins six langues :  espagnol, italien, anglais, français, portugais (un peu) et le pulaar, parce qu il est "poul", dit il.
Avec cette contraction de peul et poular ainsi prononcée, l attaquant Sénégalais s est attiré les moqueries de certains internautes. Les intolérants.

 A ses débuts avec le Sénégal, il ne parlait pas un traître mot de français et maintenant il s exprime couramment. Il est à féliciter pour son intégration. Du groupe, il fait partie des plus cool et faciles à vivre, parce que très ouvert et blagueur.
Dans son interview par le sponsor des Lions, il disait aimer les langues, dans une autre, sa maman disait, qu enfant, Balde "parlait beaucoup".

Une orthophoniste chez qui j emmenais ma fille me confiait que c est une bonne chose qu un enfant soit bavard : "un enfant qui parle beaucoup est un adulte qui s exprime bien".
Sachant que la parole est pouvoir...

Partager cet article
Repost0
17 août 2021 2 17 /08 /août /2021 19:07

Un pur poète de la chanson populaire pulaar s'en est allé

 

Comme ses illustres prédécesseurs qu'étaient Samba Diop « Leele », Thioukel Sam..., Sammba Hammaat Gaajo a connu un réel succès dans le Fuuta-tooro, mais il est resté inconnu du Bureau Sénégalais du Droit d'Auteur (BSDA) et quasi méconnu des médias nationaux (publics et privés). Clandestinement, comme le fut son existence artistique, ses fans pleurent sa disparition.

 

Né à Ndiafane Sorokoum, dans le Bossea, dans l’actuelle région de Matam (Nord-est du Sénégal), Sammba Hammaat Gaajo a commencé à chanter en 1984 avec un groupe appelé « Momti gondi » (sécher les larmes en pulaar). Après un succès relatif dans les villages environnants, le groupe se sépara. Pour pouvoir continuer à faire le métier qu'il aime, Sammba Hammaat créa avec ses nouveaux compères un ensemble nommé « Tinndiinoore Fuuta » (Eveil Fouta). C'est avec ses nouveaux musiciens que sont Sileymane Samba Malal ou Siley Hoogeere (choriste), Abda Niang (hoddu), Chérif Samba Sy (guitare) qu'il connut le succès dans tout le Fuuta-Tooro.

 

Il n'est pas un village du pays pulaar qui ne connaît pas « Sammba Hammaat », même si, malheureusement pour l'artiste, les cassettes qui ont fait sa notoriété ne sont quasiment jamais sorties dans un circuit légal. C'est toujours sur invitation d'un fan qu'il se rend au village de celui-ci pour faire un « hiirde », le soir donc, enregistré avec un magnétophone. Et après, de bouche à oreille, la cassette va être copiée de façon artisanale et en toute illégalité. Pour ce support audio, Sammba Hammaat ne pouvait pas faire valoir les droits d'auteurs. Des années avant lui, Thioukel dénonçait les « banda simminam », les fameuses cassettes « piratées ».

 

Les générations futures auront tout de même la chance de mettre un visage sur son nom, puisqu'en France des producteurs, à l'instar de Samba Ganghe, ont sorti (du vivant du chanteur) des DVD regroupant sous forme de clips ses airs les plus connus. Dans ces vidéos, on connaît mieux l'artiste qui y raconte son parcours. On y apprend qu'il n'a pas vécu longtemps avec son père, c'est donc le frère de celui-ci qui l'a éduqué. Et comme le veut la tradition au Fuuta, c'était mal vu qu'il chante, puisqu'il n'est pas « ñeeño », mais il a défié avec politesse l'autorité de son père de substitution pour chanter, lors du jumelage de son village avec celui de Agname Goli.

 

Comme beaucoup de gens de la vallée du fleuve du Sénégal, il a un amour réel pour le « Rewo », la Mauritanie (voir https://youtu.be/ikVGAy-l8cQ). Pour les riverains du fleuve frontalier, de part et d'autre du cours d'eau, c'est une même entité culturelle et géographique. Quand on est sur l'une des rives, on aperçoit les gens de l'autre côté, comme des voisins. Son principal inspirateur dans la chanson est Daouda Samba Dièye, originaire de Diaranguel. Il vit, aujourd'hui, en France et se produit régulièrement, avec son hoddu, dans les mairies ou sur invitation des associations culturelles.

 

Pour les inconditionnels de la culture populaire fuutanke, la disparition de Sammba Hammaat est une grande perte. Dans les clips laissés à la postérité, ce sont tantôt des images nostalgiques du Fuuta d'hier, avec des bâtiments en argile, avec des chèvres, des moutons, des vaches qui gambadent tranquillement dans les maisons, tantôt lui et ses amis en pirogue sur le fleuve ou assis sous un arbre dans un des champs du waalo. Il a été au début des années 1990, un grand dénonciateur du régime répressif de Maaouiya Ould Taya, l'ex-dictateur mauritanien à qui il reprochait, dans l'un de ses morceaux de pratiquer « l'apartheid » en Mauritanie. Son engagement n'aura pas été vain puisque celui-ci fut renversé par le Colonel Ely Ould Mohamed Vall en 2005.

 

Poète et philosophe, il chantait que « l'humain aime faire le résistant, alors qu'il est ultra-vulnérable/ l'humain c'est la fleur qui finira tôt ou tard par se faner, les feuilles tomber et se disperser dans la terre/ l'humain ne sait pas quand est-ce qu'il quittera ce bas monde : le jour ou la nuit ? / Ma soeur bien aimée, Coumba s'en est allée par une nuit tristement éclairée par les lampes de ceux qui l'accompagnaient dans sa dernière demeure »  (voir https://youtu.be/h-jzUOYBfm0).

 

Il ajoutait que : « Accéder à des niveaux de responsabilité qu'on n'espérait pas obtenir ne doit pas faire oublier à l'individu d'où il vient/ Celui qui veut être respecté doit pouvoir rendre des services utiles à ceux qui en ont besoin ». Fils de Hamady Fati et de Haby Yéro, né Thiouballo, il reconnaît ne pas connaître grand-chose du monde des pêcheurs. Il a été plus berger qu'autre chose. Un tantinet grivois, mais sans jamais attendre le niveau extrême d'un Thioukel Sam, il ne se gênait pas pour sermonner les femmes du Fuuta sans oublier de rappeler aux hommes leurs devoirs envers leurs épouses.

 

Inutile de dire que ses « conseils » touchaient un large public dans le Fuuta. Il faudra beaucoup d'abnégation au groupe « Tinndinoore Fuuta » pour se relever. Quelques mois avant la disparition de Sammba Hammaat, c'est Abda Niang (hoddu), originaire de Wuro Sire, qui décédait.

 

Source : Voir les DVD « Samba Hamaat Gadio », Vol. A, produit par Samba Ganghe et « Sammba Hammaat Gaajo e Tinndinoore Fuuta », volume 2, produit par Ets Yéro

 

 

Partager cet article
Repost0