Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 14:31

"Je ne connais pas Dadis Camara, mais je le respecte". Quelle mouche a donc piqué le chanteur malien Salif Keïta pour qu'il tienne des propos allant à contre sens de l'opinion africaine et internationale ? Dans le numéro 2548 de Jeune Afrique, l'artiste albinos n'y va pas par quatre chemins. "Ces évènements (le massacre du 28 septembre) sont un complot contre Dadis. C'est un petit militaire sans expérience issu du peuple et qui a besoin d'aide. Au lieu de le condamner, l'Occident ferait mieux de le soutenir dans son combat contre les cartels de la drogue", lance-t-il.

Venu à Paris pour la promotion de son dernier album "La différence" (Emarcy/Universal Jazz), l'auteur de "Nou pa bouger" adopte une posture plutôt offensive envers les détracteurs de Dadis et conciliante envers le chef de la junte guinéenne. "Depuis son arrivée au pouvoir, Dadis lutte contre la drogue.  Il empêche les narcotrafiquants de s'installer dans tout le pays", soutient-il. Lutter contre le trafic de drogue est une noble mission, mais massacrer son peuple est une vilenie.

Et Salif Keïta le sait mieux que quiconque puisqu'il s'était insurgé contre le régime de Moussa Traoré, lorsque celui-ci pour se maintenir au pouvoir, a tiré sur les populations. La vérité, c'est que Salif Keïta est récédiviste, en tout cas pour soutenir les dictateurs guinéens. Souvenez-vous du morceau "Mandjou" où il rend hommage "au mari d'Andrée Touré". Tout le monde sait que Sékou Touré n'était pas un dirigeant tendre. Combien de Guinéens et de non Guinéens sont morts d'inanition dans la tristement célèbre prison du Camp Boiro.

 Avec sa politique du "complot permanent", Sékou Touré a humilié, torturé et masscré les élites de son pays en leur imposant dans leurs geoles la fameuse "diète noire" : on ne donne au prisonnier ni eau, ni alimentation jusqu'à qu'il meurt. Et ce n'était pas que de la faute de l'Occident. Dommage qu'un artiste aussi talentueux que Salif Keïta, idôle des jeunes et des grands, idôlatre à son tour des personnages contreversés.

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 17:40
Avez-vous suivi ce mardi 10 novembre sur la chaîne privée 2s TV l'émission "Tedoungal" animée par Dj Diallo ? Nous, si. D'habitude les gens interviennent en direct pour faire des dédicaces, saluer les parents restés au pays, pour ceux appelant de l'étranger. Seulement, il y a eu deux téléspectateurs qui se sont succédé et après les politesses d'usage, ils ont dit haut et fort leur soutien au Président de la République, Abdoulaye Wade. L'un d'eux même, imitant l'accent des jeunes de banlieue parisienne, a dit qu'il était "fier" du vieux Président pour tout ce qu'il a fait. C'est leur droit d'avoir des opinions et de les exprimer, seulement l'endroit est mal choisi.

Une émission de divertissement pour faire de la propagande, franchement c'est ridicule de leur part et de la part des personnes qui les manipulent. En réalité, ces deux  quidams qui sont intervenues dans l'émission "Tedoungal", ils ne sont que des guignols et leurs propos ne reflètent nullement les points de vue de la majorité des Sénégalais qui ne savent plus où donner de la tête face à la crise et les moyens dérisoires qui leur sont accordés pour s'en sortir. Un exemple : au lieu d'évacuer l'eau dans les écoles ou dans les maisons inondées, l'Etat et son Chef préfèrent allouer des milliards à la construction et à l'inauguration d'un monument pour la grandeur de son "idéologue".

De quoi a peur le camp présidentiel pour en arriver à de si basses manoeuvres ? Et qui espèrent-ils leurrer ? Ce n'est certainement pas la diaspora qui suit quotidiennement l'actualité déprimante au Sénégal (affaire de la mallette de Ségura, le monument, les interminables et coûteux voyages, ralliement de Idy...). Franchement les gars, c'est triste ce que vous faîtes et ça ne vous grandit pas. Seulement, on sait que vous vous foutez des nobles causes. "Je ne peux pas faire campagne en 2012. Pourquoi aller en campagne et contre qui ? Depuis que j'ai déclaré ma candidature, il n' y a eu aucun écho (de l'opposition). Cela veut que les jeux sont faits",  dixit Abdoulaye Wade dans la dernière livraison de Jeune Afrique

Si les jeux sont faits, pourquoi sur la RTS 1 on ne nous montre que des meetings pro-Wade au journal.? Honte à son Directeur qui avale couleuvres sur couleuvres, parce qu'un professionnel comme B. Diagne sait que le traitement de l'information n'est pas équilibré sur la chaîne de TV qu'il dirige. L'opposition y est totalement absente. On est entrain de dilapider notre maigre crédit de démocratie. L'Abbé Pierre, celui-là même qui a combattu toute sa vie la misère en France a dit à propos des Chefs d'Etat : "Au pouvoir, on court le risque de perdre la hiérarchie juste des urgences. (Le chef) aura plus tendance à embellir l'opéra qu'à supprimer la misère". Ce qui est une monumentale perte de sens.
Partager cet article
Repost0
28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 22:23


Pauvre Afrique, pauvre Guinée. Depuis Ahmed Sékou Touré (1958-1984) et aujourd'hui Moussa Dadis Camara, la Guinée a connu des dirigeants pittoresŋues, compètement déconnectés de la réalité du monde dans leŋuel, ils sont. Consulter youtube.com et taper dadis show guinée
Partager cet article
Repost0
19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 16:42

Il paraît que le Président Abdoulaye Wade est candidat à l'élection présidentielle de 2012. Qu'est-ce qu'il s'y prend tôt. Mais pour remporter le scrutin, il a raison de clarifier ses intentions. Ces derniers temps, l'actualité ne plaide pas en sa faveur : inondations à Dakar, pressions sur les journalistes, soupçons de corruption à grande échelle (voir le livre de ALC sur l'ANoci), coupures de courant quasi-quotidiennes... Bref, la coupe est pleine et les Sénégalais en ont ras-le-bol et ça se comprend.

Du côté du pouvoir, on essaie de réunir la famille libérale un peu dispersée. Idrissa Seck fait les intermédiaires pour ramener Macky Sall à la maison, comprenez au PDS. Le patron de l'APR est apparemment catégorique : tout retour au PDS est exclu, son ambition, son objectif, c'est le palais présidentiel. Du côté de l'opposition historique, Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng fourbissent eux aussi en coulisse les armes. Mais tout le monde sait que sans une coalition solide, comme celle qui a balayé en 2000 le régime de Abdou Diouf, Me Wade sera réélu haut la main.

Au lieu de perdre du temps à dénoncer les pratiques du pouvoir en place, à s'indigner du calvaire que vivent les Sénégalais, Niasse, Tanor, Macky et les autres devraient travailler à trouver un consensus sur un candidat unique capable de battre Wade, comme naguère ce dernier avait battu Diouf. Sinon, la réélection de Wade ne ferait aucun doute et ce sera la faute à l'opposition. A plus de 80 ans, l'usure du pouvoir avec, ce serait un énorme risque pour le Sénégal.

 L'essence même de la démocratie, c'est la volonté de la majorité à accéder au changement lors d'élections crédibles et transparentes. Les Sénégalais ayant déjà mis un stop à la volonté du fils (KMW) de succéder à son père lors des dernières municipales, peut-être bien que Gorgui ne se gênerait pas de transmettre légalement le pouvoir à son rejeton. Une fois élu, il pourrait nommer l'ex-boss de l'Anoci au poste de dauphin constitutionnel. Ce serait légal, démocratique, mais surtout dramatique. 

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 00:28

TAIPEH -" L'ancien président taiwanais Chen Shui-bian a été jugé coupable de corruption et détournement de fonds et condamné vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité", informe le site du journal français l'Express. Perpét' pour un ancien Chef d'Etat, pourvu qu'il y ait cette indépendance de la justice dans nos pays africains. Car il faudra bien que les criminels financiers soient un jour jugés et non les auteurs de larcins ou autres agresseurs.

 

"Chen, qui a dirigé Taiwan de 2000 à 2008, était poursuivi pour avoir détourné 104 millions de dollars taiwanais (2 millions d'euros environ) de fonds spéciaux de la présidence et accepté des commissions occultes dans le cadre de contrats publics et de transactions foncières.

 

Au total, le tribunal du district de Taipeh l'a reconnu coupable de six chefs d'inculpation.

Il a été en outre condamné à une amende de 200 millions de dollars taiwanais (4 millions d'euros).

 

Chen, qui a nié toute malversation et se dit victime d'un procès politique, a annoncé qu'il ferait appel de sa condamnation.

Son épouse Wu Shu-chen a elle aussi écopé d'une condamnation à perpétuité. Son fils et sa belle-fille ont été condamnés eux à des peines allant de 20 à 30 mois pour des faits liés."

Lire la suite sur lexpress.fr

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 22:02

Le mois de ramadan, particulièrement éprouvant cette année (les températures frôlent les 30 ° et on coupe à 21h00), ne les a pas empêché de se réunir, le 27 août dernier, en toute urgence pour dénoncer fermement les propos du député Samba Diouldé Thiam, avant de s'entretenir sur la question des langues nationales avec le ministre Kalidou Diallo.



Très remontés contre les propos de Samba Diouldé Thiam qui proposait que la langue wolof soit enseignée partout au Sénégal, des représentants d'associations de promotion de la Culture pulaar ont été reçus à Paris par le ministre de l'Education et des langues nationales, Kalidou Diallo. Jaalo Sek (Wali), Mammadu Abdul Sek (Polel Jawbe), Demmbel Sal (Ndulumaaji Dembe), Aliw Bah (Kanel), Abbaas Jallo (Danthiady) ont ainsi réussi à s'entretenir avec le ministre, malgré son agenda chargé.



Réunis autour du Collectif des Sénégalais de la Diaspora pour l'Enseignement des langues nationales au Sénégal, les militants pulaar ont fait part de leur « indignation » suite aux propos du député Samba Diouldé Thiam. D'après Kalidou Diallo, ces propos n'engagent que leur auteur, puisque ce n'est pas à « l'ordre du jour » de l'agenda gouvernemental. Il précise même que sur instigation de Mme Viviane Wade, épouse du Chef de l'Etat, quatre classes expérimentales ont été mises sur pied pour enseigner le pulaar, le Wolof et une autre langue nationale.



En fait, la politique prônée par l'Etat du Sénégal est que la langue dominante dans une région soit enseignée en priorité. Après, les personnes intéressées pourront choisir deux autres langues de leurs choix. Ce qui fait qu'à la fin, le Sénégalais pourrait maîtriser, outre sa langue maternelle, deux autres langues du pays. C'est donc avec joie que les membres du Collectif de la Diaspora ont accueilli cette nouvelle.



Mais en attendant d'y voir clair, les « France-nabés » ont promis d'envoyer des lettres au Chef de l'Etat, au gouvernement, aux députés, aux Chefs religieux, aux anciens ministres poularophones... pour protester contre la proposition de Samba Diouldé Thiam. Après l'audience avec Kalidou Diallo, Mammadu Abdul Sek et compagnie vont mobiliser de nouveau les membres du Collectif le 17 octobre prochain pour faire le compte rendu. Militants depuis toujours pour la promotion du pulaar, ils ne comptent pas se laisser distraire. Pour eux, le bon combat, c'est celui que l'on mène jusqu'au bout.

 

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 20:00

Quand on a fini de lire « Contes et mécomptes de l'Anoci », on a envie de dire à Karim Meïssa Wade (KMW) et compagnie : « ah, les escrocs ». Vu la méthode utilisée par Abdou Latif Coulibaly (ALC), le livre aurait pu être titré « Mes comptes et mécomptes de l'Anoci ».

 

Après la lecture du livre de Abdou Latif Coulibaly, on a qu'une envie : prendre KMW par les chevilles, tête en bas, le secouer fort pour voir ce qu'il y a dans ses poches, en espérant que le contenu renseigne sur les milliards de FCFA dilapidés par l'Anoci.

 

Surfacture, appels d'offres nébuleux, chantages..., la Cosa Nostra, ex-mafia italienne, n'aurait pas fait mieux (sauf dans le meurtre). Heureusement pour les Sénégalais, il n'y a pas eu mort d'hommes, mais du chantage, oui. ALC rapporte comment Alioune Sow, patron de la Compagnie Sahélienne d'Entreprises (CSE), a réussi à éviter la prison.

 

Sur le plan purement stylistique, Latif se répète souvent dans son texte. Quasiment, dans chaque chapitre, on a l'impression d'avoir lu la même chose dans le précédent. Seulement, la répétition n'est pas toujours mauvaise. Amadou Hampathé Ba, que Latif cite, disait dans « Amkoullel, l'enfant peul » : « la répétition, pour nous, n'est pas un défaut...., on ne se lasse pas d'entendre et de réentendre la même histoire ».

 

La mise en page est un peu sommaire et quelques coquilles. On regrette seulement que Latif n'ait pas pensé à un lexique pour mieux éclairer les néophytes sur certains termes ou appellataions (étude technique, ouvrages, CSE, JLS). L'absence de ces explications à la fin du livre rend la lecture un peu rébarbative.

 

*Contes et mécomptes, Ed. L'Harmattan, 2009, 204 p., 19 € (12 445 F CFA)

 

Partager cet article
Repost0
10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 15:17
"Il y a eu les quatre appuis; non en fait, il y en a trois; sa tête n'a pas touché le sol, non sa tête a effleuré le sol..." C'est à partir de ces éléments que les arbitres de la lutte décident s'il y a eu chute ou pas. Ce n'est pas sérieux. Normalement quand quelqu'un tombe, cela doit être net et sans bavures. A quoi bon la présence de trois arbitres, si c'est pour aboutir à un verdict contestable.

Le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), s'il est crédible, devrait revoir sa copie dans ce domaine. Yékini vs Gris Bordeaux, quelques balancements de mains, un mouvement brusque et furtif et Gris est jugé vaincu. C'est une arnaque pour les spectateurs : payer son billet après une longue attente sous le soleil et ne bénéficier que d'une dizaine de secondes de lutte.

Les promoteurs espèrent internationaliser ce "sport de chez nous" en attirant des investisseurs européens (Français, Italiens ou Espagnols...) Pour ce faire, il faudra qu'ils pèsent de tout leur poids sur le CNG pour l'amener à améliorer les régles de l'arbitrage qui sont, à la limite, ridicules. Il y a un réel engouement pour la lutte, grâce aux chaînes de télévision, notamment  2S TV et la RTS 1. Mais à force de diffuser des combats aux résultats insipides, les spectateurs risquent de bouder les gradins des stades.
Partager cet article
Repost0
9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 23:11

Dimanche 09 août 2009. Au stade Demba Diop, c'est la confusion après l'affrontement entre Balla Bèye 2 et Lac de Guiers 2. Quelques secondes et le sort du « Mabrodi » de Pikine est scellé.

 

 

Il a attaqué et son adeversaire, le jeune loup de l'écurie, Walo Lac de Guiers 2 esquive : on croit voir les quatre appuis de Baboye. Donc, il est tombé. Lac de Guiers 2 a par ailleurs reconnu les quatre appuis de son adversaire du jour et ajoute même que la tête de Baboye n'a pas effleuré le sol. Ralenti sur un autre angle : en fait, il n'y a pas eu les quatre appuis, mais trois, seulement le front de l'Ouragan de Pikine semble toucher le sol.

 

Les arbitres, après concertation, donnent la victoire à Lac de Guiers. Une fois de plus, ce sont les spectateurs qui ont été floués : une dizaine de secondes, pour un verdict approximatif. Il faudra que le CNG de lutte améliore le « fameux quatre appuis » : dans le doute, faire revenir les deux lutteurs dans l'arène. Sinon, pour l'ambiance, c'est mieux que la précédente confrontation.

 

Il y a eu moins de pub et en direct, pour admirer les « deeb-a-deeb et autres kharfa khoufa », dixit Malick Thiandoum, reporter de la RTS 1, on a eu droit à un fond sonore riche : voix puissantes et perçantes des cantatrices Sérères, le son des tam-tams ou les cris des supporters venus en masse. Côté réalisation, il y a eu une nette amélioration par rapport à la dernière affiche Yékini/Gris Bordeaux. Au final, il y a eu deux vainqueurs : Lac de Guiers pour la lutte et Baboye pour le fair-play. Balla Bèye 2 aurait pu s'opposer catégoriquement au verdict, mais il a donné l'accolade à son jeune adversaire et a reconnu sa défaite devant les caméras.

 

Félicitations à Lac de Guiers 2 dont l'écurie, qui a perdu d'éminents membres dans un accident de voiture, en avait bien besoin pour se consoler. Mais c'est un combat qui est à oublier aussi vite que possible du fait de la confusion qui y a régné. C'est la fin de saison et le début des vacances. Le CNG devra revoir sa copie à propos de la loi des quatre appuis à laquelle il urge d'apporter des amendements pour éviter les moments de flou et de frustration, comme quand certains grands lutteurs claquent la porte pour protester contre un verdict qu'ils jugeraient injuste. On en a connu.

 

 

 

Partager cet article
Repost0