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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 15:21

3858714947_04c93bfa47.jpgAndré Mba Obame, l'opposant gabonais s'est autoproclamé Président de la République. Il compte sur le sursaut de ses compatriotes pour conquérir le pouvoir.

Depuis que les Tunisiens ont chassé le 14 janvier dernier Ben Ali, leur ex-Chef de l'Etat qui, à force de durer au pouvoir, s'est mué en dictateur, la rue maghrébine est en pleine effervescence. Algérie, Egypte, les tenants du pouvoir redoutent la contagion dans leur pays. En Afrique subsaharienne, il y a l'équation ivoirienne où il y a un Président qui a normalement remporté les élections et un autre qui refuse de céder la place.

Et c'est assez de problèmes pour la jeune Union Africaine (UA) et la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Mais voilà qu'au Gabon, André Mba Obame, l'adversaire malheureux de Ali Bongo Ondima à la présidentielle veut ouvrir un nouveau "front". Il a toujours contesté le verdict des élections de 2009. C'est à cette date qu'il devait contester avec véhémence et non attendre deux années après pour s'autoproclamer Président de la République du Gabon.

C'est ubuesque. Avec cette tactique, il ne pourra pas compter sur la Communauté internationale ou la CEMAC pour prendre le pouvoir. Parce que les élections, c'est comme au football. Si tu encaisses un but que l'arbitre valide et qu'après, il siffle la fin du match, c'est fini : t'as perdu la partie. Tu n'as plus qu'à attendre le retour pour montrer ce dont tu es capable.

Monsieur Mba Obame, vous comme Monsieur Gbagbo, avez perdu les élections, soyez fair-play et attendez les prochaines échéances. Tout acte contraire risquerait d'être vu comme trouble à l'ordre public et usurpation du pouvoir. Le Gabon est un pays qui n'a pas besoin d'un grand désordre politique auquel veut le faire basculer l'ancien ministre de l'Intérieur de Omar Bongo Ondimba.

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 19:09

 

booba-Lunatic.jpgDr Dre, le « Docteur » ès instrus qui deviennent des tubes a défini le gangsta rap ainsi : «  nigger, nigger, fuck this, fuck that, bitches suck my dick... ». Pour lui, un bon morceau de rap glorifiant violence, sexe et drogue doit contenir ces ingrédients. Booba n'a pas dérogé à la règle. Si l'album « Lunatic » était un film, il serai interdit aux mineurs et aux âmes sensibles.

 

Quelques extraits : « j'ai peut-être laissé ma femme passer, si je roule à 2 à l'heure, c'est sûrement que je regarde un gros c... passé » (Killer), « en mode Belzebuth, cela va de soi, on va b... des p... » « Monsieur l'agent, la ch... à ta mère, qui siffles-tu ? » (Boss du rap game). Tout le monde y prend pour son grade, même Rama Yade, l'icône de la diversité à la française. Mais Booba, ce n'est pas seulement que des paroles crues, c'est aussi des textes au style affiné. Dans le rap français, difficile de faire mieux que lui dans la métaphore.

 

« Rappeur comme moi, jamais vu comme le mollah Omar », en référence à ce chef taliban dont on parle et que personne n'a vu, même pas en photo. Ou encore « tu ne seras rebeu ou black qu'avec un oeil au beurre noir ». Un jeu de mot subtil entre arabe (beur et rebeu en verlan) et africain. Comme si B2O voulait dire qu'en tant qu'immigrés, il faut se battre pour s'en sortir (album 0,9, Rat des villes). Booba, c'est également des textes où suintent l'oppression des Noirs et le racisme ordinaire : « négros pendus aux arbres dans le Mississipi, je suis traumatisé depuis depuis » (Jimmy 2 fois).

 

Dans Pitbull (album Ouest side), un clip en noir et blanc où il replonge dans les séquelles son enfance, il lâche : « dès fois je me dope comme un coureur cycliste / quand ça réveille mes cicatrices / je me sens si seul et si triste ». Le Mc de Bakel, contrairement à certains rappeurs français, a un profond respect pour ses compères américains. « Le rap vient des USA, rappelle-t-il, c'est eux qui ont créé ce truc, ils ont influencé le monde et  c'est la moindre des choses que de le reconnaître ». Lui, l'a fait dans son album : Akon (Lunatic), P. Diddy (Caesar Place), T. Pain (Reel), Ryan Leslie (Fast life) ont collaboré à cet opus. Outre ses potes du 92 I, il n'y a pas eu de feat avec les rappeurs français.

 

Il cartonne dans les ventes et les médias généralistes commencent peu à peu à s'intéresser à lui. Récemment, il était invité à la première radio de France, RTL. Le journaliste n'a pas hésité à reconnaître que Booba est l'une des plus « grandes stars françaises » du moment, puisqu'il vend mieux que les Jonnhy et autres Sardou. Enfin, la reconnaissance ? Peut-être, même si les rappeurs ne sont presque jamais nominés aux Victoires de la musique. Il s'y ajoute que Booba a une dent contre son pays de naissance : « Fuck you, fuck la France, fuck Domenech », lâche-t-il dans Caesar Palace. Et cela ne plaît pas à tout le monde.

 

Pourquoi insulter la France, se demandent-ils ? « Ce n'est la France entière que je traite, mais cette partie de la France qui pousse le Front national à avoir un joli score aux élections, c'est cette France qui accepte qu'un vieux parfumeur insulte les négres sur un plateau d'une grande chaîne de télévision sans que personne ne trouve à redire, c'est cette France où un chanteur populaire ose avouer en direct que ses enfants ne vivent pas en France parce qu'ils ne veut qu'ils parlent rebeu (arabe) », se défend-il.

 

Elie Yaffa donne certes l'image d'un dur à cuir avec ses tatouages et ses paroles crues, il chante tout de même l'amour à sa façon dans « Killer » et fait des clins d'oeil au Sénégal qu'il a dans le sang et sur le corps. Il a « Bakel city » tatoué à l'épaule. Bakel, patrie de son « paternel ».

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 16:04

 

4772319350_977786de71.jpgDans la dernière livraison de l'hebdomadaire Jeune Afrique (JA), numéro double 2607-2608, la romancière franco-camerounaise, Calixthe Beyala répond à une invite de Béchir Ben Yahmed qui disait que « si quelqu'un croit avoir de bonnes raisons de défendre Gbagbo de façon calme et argumentée, les colonnes de ce journal (J.A.) lui sont ouvertes ». Pour Mme Beyala, « Gbagbo n'est pas seul, il a le peuple africain à ses côtés ». En tant que citoyen africain, je réponds simplement : qui se ressemble s'assemble. Calixthe Beyala est plus populiste que Gbagbo.

 

Je n'aime pas ce que vous dîtes, mais je serai prêt à mourir pour que vous ayez le droit de le dire, pour paraphraser l'autre. N'eût été cela, je vous aurai dit : taisez-vous ! Mme Beyala, je crois que vous êtes une populiste comme Laurent Gbagbo, le Président autoproclamé que vous défendez. Vous réagissez comme un écrivain en perte de vitesse (je ne me souviens même plus de votre dernier roman) qui saisit n'importe quelle occasion pour se donner une visibilité médiatique.

 

Comment osez-vous dire que : « aucune commission électorale, aussi noble soit-elle, ne saurait proclamer le vainqueur ». Qui vous l'a dit ? La Commission Electorale Indépendante (CEI) n'a fait que rendre public les résultats des urnes et elle est dans son rôle. Puisqu'il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, vous omettez de rappeler, qu'en direct devant les télés du monde entier, des partisans de Laurent Gbagbo ont empêché au porte-parole de la CEI de communiquer les résultats partielles des élections. Ils ont déchiré les feuilles. Pour vous, sûrement, ce ne sont là que des détails.

 

Vous ne croyez pas en l'Organisation des Nations Unies (ONU) et en l'Union Africaine (UA) et sous-entendez que cette dernière ne peut être crédible puisqu'elle est financée par l'Union Européenne (UE). J'ajoute que l'UE elle-même reçoit des financements de la Chine. Il est où le mal. Cela s'appelle simplement la coopération internationale. Ce qui n'entame en rien la crédibilité de ces institutions. Vous comme Gbagbo pensez qu'il n'y a que votre vérité : soit on est avec vous, soit on est contre vous.

 

« Gbagbo n'est pas seul, il a le peuple africain à ses côtés ». De quel peuple parlez vous ? Sûrement pas de ces hommes et femmes qui aspirent à plus de liberté et à choisir dans la paix leur dirigeant. Ce sont des « intellectuels » comme vous qui ont plombé l'avancée économique et démocratique de l'Afrique, autrement dit ce sont des gens comme vous qui mettez le pays à feu et à sang et venez vous réfugier dans le confort occidental que vous ne cessez d'ailleurs de critiquer.

 

L'exemple de la Guinée de Sékou Touré est là pour nous rappeler que vos agissements sont nocifs au « peuple africain » dont vous prétendez défendre les intérêts. Parce qu'il a préféré verbalement vivre libre dans la misère qu'esclave dans la richesse, avait-il le droit d'oppresser son peuple et de l'affamer ?

 

Les Occidentaux ne s'intéresseraient à l'Afrique que pour sa capacité de « soumission bas-ventrale », écrivez-vous. C'est vraiment insultant et révoltant. Que faîtes vous du cas Mandela qui s'est opposé vigoureusement au régime de l'apartheid soutenu au début par l'Occident ? Madiba a donné 26 années de sa vie pour libérer son peuple sans le pousser à une confrontation frontale avec ceux qui détenaient arbitrairement le pouvoir en Afrique du Sud. Ça c'est un « garçon » pour parler ivoirien. Mes héros à moi ne s'accrochent pas au pouvoir, quitte à faire basculer leur pays dans le chaos.

 

Ce serait un très mauvais signal qu'on donnerait à ces despotes en devenir et ces ex-opposants dits historiques le plus souvent assoifés de pouvoir, si la Communauté internatioanle laissait Gbagbo usurper le pouvoir en Côte d'Ivoire. Point besoin d'être devin pour le savoir.

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 19:06

 

3962422739_3f3a4f95df.jpgA l'instar d'un bateau en pleine tempête, le pouvoir de Laurent Gbagbo, le Président autoproclamé de la Côte-d'Ivoire, est entrain de prendre l'eau de toute part et les rats commencent à quitter le navire. A Paris, les Ivoiriens, partisans de Alassane Dramane Ouattara (ADO), le Président élu, reconnu par la Communauté internationale, viennent de prendre « le contrôle » de l'ambassade.

Avant ça, il y a eu l'immobilisation de l'avion présidentiel à Mulhouse sur une demande des autorités ivoiriennes reconnues à l'international, précise le ministère français des Affaires étrangères. Le compte de l'Etat ivoirien domicilié à la Banque de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est bloqué et il y a une mission ouest-africaine de la dernière chance pour demander à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir par la grande porte. L'intervention militaire n'est plus à exclure, le chapitre 7 de la charte des Nations Unies y autorise les troupes onusiennes. Mais le mari de Simone a franchi trop de lignes rouges pour revenir à la raison. Dans le quotidien français Le Figaro, il parle même de « complot » franco-américain pour le déloger du Palais. Et ce qui n'arrange pas son image, il a ajouté que  Robert « Mugabe n'avait pas tort » de tenir tête aux Occidentaux. Comrade Bob n'est pas un exemple à suivre, vu la situation catastrophique où se trouve son pays.

 

Si tenir tête aux "Blancs" (c'est ainsi que Gbagbo parle des Européens) donne comme résultats une dictature où seuls les membres du gouvernement profitent des maigres ressources de l'Etat parce que l'économie est en déliquessence, cela veut dire qu'on pense à soi qu'au peuple. La Guinée de Sékou Touré en est une parfaite illustration. Ne pouvant pas subvenir aux besoins élémentaires de la population, le dictateur s'est retrourné contre ses administrés qu'il a affamés, torturés, poussés à l'exil ou isolés du monde. Il y a eu des hommes politiques qui ont croisé le fer avec l'Occident sans broyer leur peuple. Nelson Mandela a tenu tête à la minorité blanche sud-africaine soutenue au début par les Occidentaux. Il a fini par triompher et instaurer la démocratie dans son pays. Tout n'est pas parfait en Afrique du Sud à l'image même de ladite démocratie qui n'est que le régime « le moins mauvais » pour certains, parce que c'est la majorité qui décide.

 

Pour y arriver, Madiba a donné vingt six (26) années de sa vie et n'est resté au pouvoir que la durée d'un mandat. Alors, les raisonnements de ces opposants dits historiques, qui ne sont en réalité que des assoiffés de pouvoir, ne tiennent pas : pour eux, "c'est après moi, le désert, je suis indispensable pour conduire aux destinées de ce pays". Les cimetières sont remplis de personnes que l'on croyait indispensables. Un grand homme politique, le Général de Gaulle disait : « après moi, c'est le trop plein ». Gbagbo a perdu les élections qu'il a voulues, il n'a qu'à se plier au verdict des urnes et non de vouloir s'accrocher au pouvoir en brandissant le spectre de la guerre civile. Le monde entier est contre le Président sortant et vu la configuration actuelle, le temps joue contre lui. Chaque jour qui passe, il fournit de nouveaux arguments et de nouvelles armes à ses adversaires. Dommage, il aurait pu être un authentique et redoutable opposant dans une vraie démocratie, car c'est là qu'il s'est construit.

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 15:43

372234062_6781019c80.jpg

Après dix ans d'errance, les Ivoiriens sont finalement allés aux urnes pour choisir leur Président. Problème : à l'heure actuelle, ils en ont deux. Ce n'est pas courant dans les règles de la démocratie. Il y a un Président démocratiquement élu, reconnu par la Commission électorale indépendante (CEI), par l'Union Africaine (UA) et le reste de la Communauté internationale : Alassane Dramane Ouattara. A côté, il y a le Président sortant qui a décidé de ne pas reconnaître le résultat des élections, de forcer la main au Conseil Constitutionnel, qui lui est favorable, pour se proclamer vainqueur : Laurent Gbagbo.

Le mari de Simone avait entre autre comme slogan : "soit on gagne, soit on gagne", autrement dit il était exclu d'avance que le Front Populaire Ivoirien (FPI) perde les élections. Il fallait se méfier dès le départ. Maintenant qu'il est pressé par la Communauté internationale, Gbagbo essaie de gagner du temps et de se construire une image de "nationaliste" que les "étrangers" veulent évincer et chasser illégalement du pouvoir par tous les moyens.

Pour le moment, il a gagné la première manche en obtenant le soutien de l'armée qui a durement réprimé la manifestation du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), coalition regroupant les partis de Ouattara et de l'ancien Président Henri Konan Bédié. Il s'est également assuré le soutien apparemment indéfectible de Charles Blé Goudé et sa "milice" des Jeunes patriotes.

Gbagbo l'a nommé ministre de la Jeunesse. Et tous les jours, on compte les morts : balles perdues, ou exécutions extra-judiciaires. L'Onu, l'UA et la reste de la Communauté Internationale n'ont font rien d'autres que de gesticuler et de brandir la menace de sanctions. Ce n'est pas ça qui fera plier Gbagbo. Il a franchi trop de lignes rouges pour se remettre en cause.

Faut-il écouter les recommandations du Premier ministre kényan Raïla Odinga et de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Hommes (Raddho) qui préconisent l'utilisation de la force militaire pour déloger le boss du FPI ? Malheureusement, il n'y a pas d'autres solutions, si on veut éviter les massacres. La tragédie du Rwanda devrait servir d'exemple à la fois aux Africains, l'ONU et à la Communauté internationale dans son ensemble.

Alors que les Tutsi exilés en Ouganda et ailleurs en Afrique alertaient le monde sur les dérives du pouvoir détenu par la majorité Hutu, rien a été fait pour prévenir le génocide. Sentant le temps jouer contre eux, Paul Kagamé et ses hommes du Front patriotique rwandais (FPR) traversèrent par une nuit du mois d'octobre 1990 la frontière qui sépare l'Ouganda du Rwanda pour secourir les leurs. On connaît la suite : il a fallu attendre  quatre (4) ans et des centaines de milliers de morts, majoritairement Tutsi et Hutu modérés pour stopper la folie meurtrière des Interhawmés et voir Kagamé prendre le pouvoir. 

Faut-il attendre les tueries entre Ivoiriens pour agir ? Un autre des slogans de campagne de Gbagbo était : "il y a rien en face", en parlant de ses adversaires. Là, il faut que le monde sache qu'en face, il y a un homme et surement une femme (Simone) décidés à en découdre et qu'ils vendront chèrement leur peau. S'il faut marcher sur des cadavres pour rester au Palais, ils n'hésiteront pas. Même si le Président sortant et ses hommes ne contrôlent qu'une partie d'Abidjan, ils feront tout pour conserver leur territoire. Sommes-nous entrain d'assister en direct à la naissance d'un dictateur, Chef suprême de son terroir : Gbagbo 1er, roi d'Abidjan ?

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 13:04

assange.jpgDepuis Oussama Ben Laden, aucune personne n'a réussi à faire l'unanimité comme le fait Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, le site internet qui balance des informations confidentielles et ultra-sensibles sur quasiment tous les pays du monde. Et qui fait trembler les grands de ce monde.

 

Bavures de l'armée américaine en Irak, ce que pensent les Américains de leurs alliés qu'ils soient français, allemands ou autres, de leurs ennemis aussi, l'Iran, la Corée du Nord... tout y passe. Le pirate Assange (il n'a pas fait exploser des avions sur des tours, mais on compare son action aux catastrophes du 11 septembre 2001) a choisi comme relais les plus grands quotidiens du monde occidental. Ainsi, le français "Le Monde", l'espagnol "El Païs", l'anglais "The Guardian", l'américain "New York times" et l'allemand "Spiegel" ont été chosi pour trier, vérifier et publier les infos récoltées par Wikileaks.

 

En France, certains "grands" journalistes, notamment Jean-Michel Apathie (RTL, le Grand journal de Canal +) invoquant l'éthique journalistique, disent que ces informations sont volées par Wiki, donc on ne devrait pas les publier. "Il est sérieux, là", comme on dit dans les cités. En matière de journalisme, la meilleure info, c'est celle qui a été "volée", parce que son propriétaire ou son détenteur n'aurait pas voulu la rendre public, parce que c'est un secret. Si on devait se contenter de la langue de bois des hommes politiques, inutile de dire que les moutons que nous sommes seront toujours menés à leur guise par les bergers qui nous administrent.

 

Il faut de temps en temps de vrais scoops et non des  pseudo-confessions nocturnes, de préférence dans des endroits mal éclairés, des politiques qui ne pensent qu'à régler des comptes à l'adversaire. Mais aller à la pêche de La "vraie" info a un prix. Quand on se risque à aller trop près de la source de l'info dite véridique, c'est comme le papillon qui, attiré par la lumière de la lampe, s'approche de trop près et ... se brûle les ailes.

 

 

Interpol, la Police Internationale, est aux trousses  du hacker Julian Assange pour un viol présumé en Suède. Inutile de dire que son arrestation n'est qu'une question de temps. Le papillon s'est-il trop approché de la lumière de la lampe ?

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 15:03

 

senegal ndioum 09 02 2007 201« Nomad soul » est le titre de l'un des albums internationaux de Baaba Maal. Ame nomade désigne les Peuls, grands voyageurs et nomades comme personne. Errer, voyager, nomadiser, comme si le Peul n'avait pas de « chez soi » pour se fixer. Ainsi, apparaît-il comme un étranger partout où il se trouve inspirant mépris, fascination voire crainte.

 

Ils (les Peuls) viennent souvent en guenilles et petit à petit, ils se font une place au soleil et … prennent le pouvoir. L'Histoire est pleine de ce genre de clichés. Mépris, fascination, crainte.. Le même Baaba Maal, cité supra, n'a-t-il pas chanté, en hommage à Cheikh Oumar Al Foutiyou, le promoteur de la « guerre sainte » en Afrique de l'Ouest au 19 ème siècle : « kodo subaka, jom wuuro naange e hoore » ( étranger le matin, Chef de village l'après-midi).

 

Cela fait peur ? Non, juste fascinant ? Citoyen du monde, le Peul se sent chez lui n'importe où : la où il y a la vie, là est la patrie, dit-on. Mais cette vision du monde n'est pas la même pour tous.

 

En Guinée, pour barrer la route au Peul Cellou Dalein Diallo qui avait presque remporté le scrutin, son adversaire, Alpha Condé, pour renverser la tendance, n'a pas hésité à jouer avec le feu en qualifiant la base politique de Dalein de « mafia ». Selon lui, vu que les « Foulbés » guinéens contrôleraient l'économie du pays, les plus grands commerçants Peuls financeraient la campagne de leur « frère » Dalein.

 

Conséquence : lui, qui n'avaient que 18 % au premier tour contre 43 % pour son adversaire, a réussi dangereusement à liguer les autres composantes ethniques du pays contre Dalein qui n'a amélioré son score que de 4 %. A part un miracle, on ne peut expliquer autrement cette défaite que par la crainte d'avoir un Peul à la tête du pays.

 

On dirait qu'ils se sont passé le mot, en tout cas pour la majorité d'entre eux : les Malinkés de Haute Guinée, les Soussous de la Basse Guinée, les Guerzés et autres de la Guinée forestière, même combat. Tout sauf Dalein, sinon c'est la mafia qui va diriger le pays. On n'est plus au mépris ou fascination, mais une crainte non dissimulée.

 

Mais de Yacine Diallo (premier député guinéen à l'Assemblée nationale française en 1946) à Cellou Dalein Diallo (ministre et Premier ministre de la Guinée sous Lansana Conté) en passant par Boubacar Teli Diallo (premier Secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine) et Saïfoulaye Diallo (Président de l'Assemblée nationale guinéenne et ministre sous Sékou Touré), les Peuls guinéens ont toujours fait partie du peloton de tête pour représenter leur pays.

 

Cela fait peur et c'est encore terrible quand le cinéma américain s'en mêle. Dans le film « Les larmes du soleil » (Tears of the sun) avec Bruce Willis, devinez qui sont les méchants rebelles sanguinaires et assoiffés de pouvoir qui persécutent ceux qu'ils ont chassés du pays : les Fulanis nigérians. Il y a même une scène où, en pleine jungle où s'est caché le fils du Président assassiné, ils parlent le Peul.

 

L'administrateur colonial français, Maurice Delafosse a dit que les Peuls sont les Juifs d'Afrique. Vu les horreurs que ce peuple a subi en Europe, on espère ne pas en arriver à ces extrémités sous nos tropiques. Parce que l'urgence est ailleurs.

 

 

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 19:14

VIDEO -

A New York où il s'est rendu au mois d'août 2010, le patron de l'Alliance pour la République (APR), Macky Sall a écarté une nouvelle fois toute tentative de retour au Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et réaffirmé que l'ambition de son parti et de ses alliés est de "faire partir Wade dès le premier tour".

 

 

Revenant sur ses pérépéties à la suite de son éviction de la présidence de l'Assemblée Nationale, il a déclaré : "ils (les tenants du pouvoir) tout tenté, sauf me tuer... Depuis l'affaire Me Sèye, on n'ose plus jouer à ça au Sénégal". Insistant sur sa bonne foi, il explique : "il y a toujours des hommes de parole" au Sénégal, "j'ai dit que je ne reviendrai pas au PDS, je n'y reviendrai pas".

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 22:48

P8180428Dans son édition du lundi 13 septembre 2010, le journal Libération a évoqué un sujet dont presque personne ne parle : la désertification dans le Sahel. Pour ce faire, l'envoyé spécial du quotidien français s'est rendu à Widou Thiengoly dans le Ferlo.

 

"C'est un projet pour plusieurs générations qui concerne l'ensemble de la zone aride du Sahel, pas un tracé de 15 kilomètres". C'est ce que pense Abdoulaye Dia du projet de la Grande Muraille Verte initié par le Président du Sénégal Abdoulaye Wade. Il s'agit, selon le journal Libération, "d'une ligne de 15 km de large à travers le sahel de Dakar à Djibouti, comme si une palissade d'arbres devait lutter contre une hypothétique avancée du désert..."

 

Le jourbnal rappelle que "c'est une idée lancée en 2005... par Abdoulaye Wade, jamais à court de formules chocs". Ce qui a fait dire au quotidien français proche de la gauche que certainnes personnes ont critiqué cet "ambitieux" projet, estimant que c'est "encore une machine à capter des milliards... au nom de la lutte contre la désertification et la pauvreté". Sylvestre Huet, l'envoyé spécial de Libé dans le Ferlo (Centre-Nord du Sénégal) s'est rendu à Widou Thiengoly, une localité d'éleveurs Peuls.

 

Il y a noté une certaine "modernité"dans le comportement des bergers qui pensent que leur prestige dépend du nombre important de bêtes en leur possession. Or, il suffirait que le Peul vende une petite partie de son important troupeau pour améliorer sensiblement ses conditions de vie tout en aidant au maintien de l'écosystème grandement détruit par le "surpâturage" (bétail plus nombreux que les herbes et les arbres).

 

"Devant la maison du président de la Communauté rurale (propriétaire de nombreuses bêtes) trônent deux voitures puissantes, une antenne parabolique orne le toit...Et sa fille a débuté des études de droit". Ce projet qui implique directement les population locales a le mérite de créer une petite révolution chez les pasteurs peuls, encore ancrée dans la tradition. 

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 00:21

Toujours prêts à dépenser des trésors d’énergie et parfois des fortunes en lobbying pour une photo dans le bureau ovale de la Maison Blanche, sur le perron de l’Élysée ou sous les ors de Buckingham Palace, nos chefs d’État doivent regarder la réalité en face : leur engouement est tout sauf réciproque.

 

Hormis lorsqu’il s’agit de s’afficher aux côtés de l’icône Mandela, hypervalorisante en termes d’image, les leaders des pays riches calculent au plus juste et au strict minimum du politiquement correct leurs apparitions médiatiques auprès de leurs homologues du Sud. Quand ils ne les fuient pas comme la peste. En témoigne ce passage des Mémoires de l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, publiés le 1er septembre.

 

La scène se passe début avril 2005, lors des obsèques de Jean-Paul II à la basilique Saint-Pierre de Rome. « Tout le monde était là. Le Vatican avait décidé de nous asseoir pays par pays, par ordre alphabétique. Hélas, cela me plaçait à côté de Robert Mugabe. […] Juste à temps, j’ai repéré qui se trouvait sur la chaise voisine de la mienne, heureusement en train de discuter avec son voisin opposé. Il ne m’avait pas vu !

 

La campagne électorale avançait à grands pas et ça n’aurait pas été la photo idéale pour le lancement. L’idée même était abominable. D’un bond, j’ai disparu vers le fond, là où se trouvaient les ambassadeurs, les gardes du corps et autres, à la grande consternation des prêtres en charge du placement, lesquels ont tout fait pour me reconduire à mon siège. Alors que le service allait commencer, j’ai vu avec horreur le prince Charles à qui, bien sûr, on avait alloué la place réservée à la Grande-Bretagne. Je me suis précipité, mais trop tard, il s’était assis pile à côté de Mugabe ! Au moins les monarques n’ont-ils pas besoin d’être élus… ! »

 

On pourra certes gloser sur le cynisme tranquille d’un homme qui, tout en regrettant de ne pas avoir pu renverser par la force l’autocrate zimbabwéen (« j’aurais adoré, mais ce n’était pas réaliste »), se livre dans ses Mémoires à des éloges sans retenue de George W. Bush, Dick Cheney ou Ariel Sharon et vend ses services lourdement rémunérés aux potentats du Golfe. Mais l’essentiel est ailleurs.

 

Tant que certains dirigeants africains s’obstineront à se comporter en rois nègres, en déroulant le tapis rouge sous les pieds du moindre responsable au teint pâle venu leur rendre visite, alors que ces derniers préfèrent les recevoir en catimini, loin des objectifs et entre deux rendez-vous, ce type de scène caricaturale narrée avec autant de mépris que de jubilation se répétera. Cinquante ans après les indépendances, il serait temps que ceux qui président aux destinées de l’Afrique sachent distinguer la honte de la fierté.

François Soudan

Source : jeuneafrique.com

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